Montréal (Québec) — Une trentaine de membres de la section locale 10004 du Syndicat des employé-e-s de la Sécurité et de la Justice, ont manifesté devant les bureaux de leur employeur, Division C de la Gendarmerie royale du Canada, pour dénoncer le retrait du local syndical physique dont la section se servait depuis plus de 15 ans.
La section locale 10004 du SESJ a bénéficié d’un local physique sur le lieu de travail pendant plus de 15 ans. Sans aucun motif valable, deux semaines après la fin de la grève historique de l’AFPC, l’employeur a indiqué que le local sera retiré d’ici le 31 juillet 2023. Cette décision entrainera des conséquences néfastes en termes de relations de travail et du bon fonctionnement du milieu de travail.
Un des aspects non-négligeables demeure aussi le fait de détenir un endroit sécuritaire (safe place) pour nos membres, celles-ci étant majoritairement des femmes, qui leur permet d’échanger sur des situations délicates vécues en milieu de travail et d’agir comme soutien auprès d’elles. Pour illustrer ce besoin, 27 % des personnes travaillant à la GRC se sont dit récemment plutôt en désaccord ou fortement en désaccord sur le fait de pouvoir amorcer un processus de recours officiel (p. ex. grief, plainte, droit d’appel) sans crainte de représailles.
« Nous exhortons la gestion de la GRC à reconsidérer sa décision. Des relations de travail saines contribuent autant au bien-être de nos membres qu’au rendement auquel s’attend l’employeur. Le retrait soudain du local syndical est un geste fondamentalement irrespectueux. Forcer nos membres à l’itinérance en matière de droit du travail est inacceptable », affirme Mme Samson, vice-présidente régionale du Québec.