Le SESJ s’oppose fermement à la plus récente directive du Service correctionnel du Canada (SCC), qui limitera sévèrement la capacité de beaucoup d’employé-e-s du SCC représentés par le SESJ à travailler en dehors du lieu de travail (ou de la maison) pour quelque durée que ce soit, sans égard à leur rôle ni à la nature de leur travail.
Depuis le début de la pandémie, le SESJ est catégorique : il est crucial que le SCC adopte une approche nuancée et flexible quant au modèle de travail hybride. Les membres du SESJ ont prouvé pendant la pandémie qu’ils sont capables de faire leur travail avec efficacité dans le modèle hybride, un modèle qui a incontestablement contribué à la productivité globale au sein du SCC ainsi qu’au bien-être mental des employé-e-s.
Le SCC a une interprétation draconienne des plus récentes modifications apportées à l’Orientation du Conseil du Trésor concernant la présence prescrite au lieu de travail. La complexité opérationnelle et administrative du SCC est telle qu’une approche unique ne saurait fonctionner et répondre correctement aux besoins des employé-e-s et des populations qu’ils aident.
Lors d’une conversation avec le président national du SESJ le vendredi 1er novembre, le SCC a confirmé qu’il y a 14 groupes d’employé-e-s que le ministère définit comme étant des « travailleur-euse-s de première ligne ». Il s’agit des groupes CX, ED, EL, GL, GS, HP, MD, ND, NU, OP, PH, PS, SW et WP.
La manière dont le SCC définit et applique ce terme fait en sorte que le modèle de travail hybride (tel que nous l’avons connu) « ne s’applique pas », selon le SCC, aux employé-e-s de ces 14 groupes.
Le SCC a plutôt l’objectif de ramener ces groupes aux conditions de travail « d’avant la COVID », et a donc l’intention de ne plus employer de termes comme « flexibilité » avec ces employé-e-s, qui sont pour la plupart des membres du SESJ. Le SCC estime que tous-tes les travailleur-euse-s de première ligne doivent être sur le lieu de travail cinq jours par semaine.
L’organisation a informé le président national David Neufeld qu’elle s’attend à ce que « la direction dirige » et détermine :
- pour qui et
- quand le télétravail peut être approuvé pour certaines tâches ou responsabilités.
La direction du SCC tiendra compte des « besoins opérationnels » pour l’approbation de télétravail au cas par cas. Elle a l’intention d’utiliser le terme « télétravail » pour ces « travailleur-euse-s de première ligne » et de revenir à la « manière dont c’était » avant la pandémie.
Compte tenu de cette approche, le SCC n’a aucunement l’intention de définir un nombre précis de jours de télétravail par semaine pour les membres considérés comme étant des « travailleur-euse-s de première ligne ».
Le SESJ défend ardemment le modèle de travail hybride depuis les premiers jours de la pandémie, et ses revendications auprès de l’employeur n’ont pas changé : que les régimes de travail hybrides soient maintenus et qu’il y ait une approche flexible et nuancée. Dans les deux dernières années, nous avons organisé toute une série de rassemblements, de campagnes d’envoi de courriels et d’interventions dans les médias pour mettre en relief les avantages à long terme du modèle de travail hybride.
Le SESJ n’a pas consenti à la plus récente communication du Service correctionnel du Canada. Nous rejetons catégoriquement son bien-fondé et son intention.
Le SESJ continuera de plaider pour une approche nuancée et flexible qui soutient le travail de nos membres et leur devoir de sécurité publique. Nous communiquerons de plus amples renseignements dans les semaines à venir sur ce que peuvent faire les membres pour s’impliquer et encourager la campagne « les mandats de trois jours en présentiel : à la poubelle! »