Charge de travail des agent-e-s de libération conditionnelle : demandez la rémunération des heures supplémentaires.

En janvier 2022, plus de 600 agent-e-s de libération conditionnelle fédéraux ont signé une pétition virtuelle à l’intention de la commissaire du Service correctionnel du Canada, Anne Kelly, pour demander à cette dernière de faire enquête sur leur charge de travail insoutenable. Le personnel de première ligne vit depuis trop longtemps une intensification marquée des activités liées à la gestion des cas, sans qu’il y ait pour autant d’augmentation parallèle dans les ressources humaines. 

Cette pétition se voulait un message clair à la commissaire Kelly : dans tout le pays, le statu quo ne fonctionne plus pour les agent-e-s de libération conditionnelle, et il importe de prendre les mesures nécessaires pour créer des outils de ressourcement qui assurent des charges de travail gérables sans compromettre les résultats essentiels en sécurité publique, tout en préservant la santé et le bien-être des agent-e-s de libération conditionnelle.

Pour l’instant, la réponse de la commissaire laisse pour le moins à désirer. Le seul plan présenté jusqu’à maintenant consiste à se rabattre sur le plan initial du SCC, c’est-à-dire la mise au point d’un outil de ressourcement pour les établissements fédéraux semblable à celui qui a été créé pour les libérations conditionnelles dans la collectivité et qui est utilisé depuis une vingtaine d’années. En tant que tel, le SESJ va bientôt enquêter sur l’impact de la FARALCC sur nos membres dans la communauté, ainsi que sur la protection du public. Le SESJ a clairement indiqué que nous nous opposerons activement à ce type d’approche s’il s’avère qu’elle cause des dommages. Cependant, ce type d’allocation de ressources est promu par le SCC comme la solution miracle à la surcharge institutionnelle et devrait être exporté vers les institutions dans un avenir proche.