Le 31 janvier, 11 agents et agentes de libération conditionnelle du SCC de partout au pays se sont joints aux représentants du SESJ à Ottawa pour une rencontre avec ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile du Canada Ralph Goodale. Cette occasion a permis au SESJ de souligner les rôles cruciaux des agents et agentes de libération conditionnelle dans le système correctionnel du Canada et les défis considérables auxquels ils et elles font face dans un système correctionnel aux prises avec une pénurie de ressources et une surcharge de travail. Cette première réunion a permis au SESJ d’établir de bonnes relations de travail avec le ministre et nous attendons avec impatience les prochaines réunions où nous pourrons aborder le travail et les défis clés d’un plus grand nombre de nos membres assidu-e-s.
Au cours de cette rencontre, le président du SESJ, Stan Stapleton, le vice-président national, David Neufeld (SCC Communauté – CLCC (ouest)), et le vice-président régional (SCC Alberta), Zef Ordman, ont accompagné un groupe diversifié d’agents et agentes de libération conditionnelle de cinq régions du SESJ qui figurent parmi les 1 600 agents et agentes de libération conditionnelle fédéraux travaillant dans les établissements correctionnels et dans la collectivité au Canada. Ces agents et agentes de sécurité publique appuient la réadaptation continue des délinquants et délinquantes sous responsabilité fédérale, de leur entrée dans le système correctionnel à leur réintégration dans la société.
Dans le cadre de présentations individuelles au ministre Goodale et à son personnel, les membres du SESJ ont présenté les défis considérables qu’ils rencontrent pour soutenir le cheminement de réadaptation des délinquants et délinquantes – de l’évaluation initiale à l’incarcération en établissement à la réintégration dans la communauté.
La plupart des participants se sont concentrés sur des questions liées à l’augmentation des charges de travail et au coût émotionnel et physique pour les agents et agentes de libération conditionnelle. Outre ceux et celles-ci, des agents et agentes de libération conditionnelle affecté-e-s à l’évaluation initiale et des agents et agentes de libération conditionnelle dans la collectivité et dans les centres correctionnels communautaires ont partagé leurs expériences.
Le ministre Goodale a participé activement à la réunion d’une heure, posant des questions perceptives et cherchant des précisions sur de nombreuses questions soulevées. En conclusion, le ministre a remercié les agents et agentes de libération conditionnelle pour leurs points de vue en leur disant qu’il aimerait mettre à profit les idées présentées autour de la table et notant que « les problèmes les plus difficiles auxquels la société est confrontée représentent le défi fondamental du Service correctionnel du Canada ».
La réunion a été un succès et une étape productive vers le renforcement de la relation entre le SESJ et le ministre Goodale. Le SESJ anticipe favorablement les réunions futures avec le ministre au nom de tous nos membres qui assurent la sécurité publique des Canadiens.
Voici certaines des préoccupations soulevées :
- Les charges de travail doivent être réduites dans l’ensemble du SCC (ratio préalable au PARD de 1:8 dans les CCC)
- Les ressources dans la collectivité doivent être augmentées afin de s’attaquer à l’augmentation de la population de délinquants et délinquantes, y compris plus d’agents et agentes de libération conditionnelle, l’accès à des services psychologiques et autres supports
- L’épuisement professionnel des agents et agentes de libération conditionnelle et le stress et l’anxiété induits par l’emploi augmentent à travers le pays
- La pression accrue pour la libération conditionnelle compromet l’évaluation des risques
- Le besoin de meilleurs outils de sécurité du personnel pour protéger la sécurité de nos membres
- Les « ajouts » ou « pratiques exemplaires » ajoutent des tâches supplémentaires à la charge de travail des agents et agentes de libération conditionnelle
- Le besoin d’un soutien administratif et de bureau pour les agents et agentes de libération conditionnelle
- Le risque pour la sécurité publique lorsque les agents et agentes de libération conditionnelle sont surchargés
- L’élimination des postes d’agent ou agente de liaison avec les services correctionnels communautaires et son impact sur les bureaux de libération conditionnelle à travers le Canada
- L’élimination du centre correctionnel communautaire de Hamilton et son impact sur la supervision des délinquants et délinquantes en Ontario
- Le manque d’agent et agentes de libération conditionnelle de remplacement et son impact néfaste sur la charge de travail