La commissaire Lucki doit considérer le temps requis pour faire les arrangements adéquats pour les enfants à charge d’âge scolaire
La semaine dernière, le président national David Neufeld et la vice-présidente nationale Lynette Robinson ont rencontré la commissaire Brenda Lucki en personne dans le cadre de la dernière réunion ordinaire avec les unités de négociation représentant les fonctionnaires de la GRC.
S’agissant de la première réunion en personne depuis le début de la pandémie, beaucoup de gens étaient présents. D’autre part, puisqu’il s’agissait de la dernière réunion de la commissaire Lucki avant son départ à la retraite prévu en mars, le SESJ tenait à rappeler clairement les priorités de ses membres.
Les représentant-e-s du SESJ ont donc répété les préoccupations évoquées par plusieurs syndicats concernant le minimum de trois jours au bureau imposé aux membres de la GRC, tous rôles, responsabilités et lieux de travail confondus. La capacité de la GRC à accueillir convenablement l’ensemble du personnel dans ses locaux actuels demeure incertaine, et d’importantes questions se posent quant à l’accès à la technologie de travail hybride, une nécessité, dans ces lieux de travail.
En outre, le SESJ s’oppose à la date d’entrée en vigueur de cette politique de retour sur les lieux de travail, soit d’ici le 31 mars 2023, car les fonctionnaires qui ont de jeunes enfants d’âge scolaire disposent de très peu d’options pour faire garder leurs enfants avant ou après l’école à cette époque de l’année, la plupart des places étant déjà attribuées à d’autres familles.
Les représentant-e-s du SESJ ont souligné que rien n’indique que cette nouvelle directive du Conseil du Trésor ait fait l’objet d’une analyse comparative entre les sexes plus (ACS+). En effet, si elle est mise en œuvre telle quelle, elle aura des conséquences négatives disproportionnées sur les fonctionnaires qui jouent aussi un rôle actif de soignante. Il est très difficile de trouver des places en service de garde avant et après l’école au beau milieu de l’année. De nombreux parents sont donc forcés à se démener pour trouver d’autres solutions, ce qui entraîne du stress et de l’anxiété qu’on aurait pu éviter à ces fonctionnaires qui travaillent sans relâche depuis le début de la pandémie.
Ce manque de considération à l’égard de milliers de fonctionnaires qui ont réussi à travailler à distance tout en gérant leurs responsabilités familiales est une insulte à l’ensemble du personnel. C’est aussi une importante erreur qui risque d’exacerber les problèmes de recrutement et de maintien de l’effectif.
La commissaire a convenu qu’il faudrait sans doute être flexible dans la mise en œuvre de la politique de retour au travail d’ici la fin du mois de juin, afin de donner aux parents plus de temps pour prendre les dispositions de garde d’enfants nécessaires pour l’année scolaire à venir.
Le président David Neufeld a également rappelé les difficultés liées à la dotation en personnel dans les régions éloignées et dans le Nord, évoquant sa récente visite dans l’Arctique, au cours de laquelle il a rencontré de nombreux membres du personnel qui travaillent avec dévouement, souvent avec un personnel réduit et dans des régions peu peuplées. Il a fait remarquer que les offres d’emploi du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest sont généralement plus attrayantes que celles de la GRC, qui ne peut rivaliser dans le recrutement de personnel qualifié, entraînant un manque chronique de personnel à certains endroits.
Ces discussions dans le Nord ont amené M. Neufeld à demander la création d’un groupe de travail spécial chargé d’examiner les défis liés au recrutement et au maintien de l’effectif dans le Nord. Le groupe comprendra notamment les unités de négociation de la GRC.
À la fin de la réunion, M. Neufeld et Mme Robinson se sont faits les porte-parole du SESJ pour souhaiter à la commissaire Lucki une bonne continuation dans ses projets et la remercier pour ses dizaines d’années de service au sein de la GRC.