La charge de travail ne cesse d’augmenter, mais les ressources et le soutien apportés à nos membres, eux, déclinent.
Récemment, les agent-e-s de libération conditionnelle (ALC) du Québec se sont unis pour dire non aux exigences professionnelles croissantes et aux obligations déraisonnables de travail en présentiel en mettant fin à la supervision volontaire des stagiaires. Sans même aborder la cause fondamentale de ces préoccupations, le SCC s’est empressé de menacer les ALC de mesures disciplinaires. Bien que le programme soit volontaire dans la mesure où il faut poser sa candidature pour devenir superviseur-euse-s de stage, une fois qu’un-e ALC accepte d’assumer la responsabilité de superviser des stagiaires, le SCC estime avoir le droit de prendre des mesures disciplinaires s’il estime que l’ALC n’a pas rempli ses fonctions volontaires.
La supervision de ces étudiant-e-s est une responsabilité sérieuse qui exige beaucoup de temps. Elle nécessite entre autres des rencontres très fréquentes avec l’étudiant-e, un encadrement soutenu, l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’apprentissage et des évaluations régulières. Le SCC a beau prétendre qu’il peut réorganiser les tâches des ALC pour leur permettre de bien faire leur travail de supervision de stage, on sait très bien qu’il ne le fait généralement jamais, si ce n’est que pour assigner les tâches d’un-e ALC surchargé à un-e autre ALC surchargé. On s’attend à ce que les ALC fassent tout leur travail en plus de superviser les stagiaires et de s’en porter garants.
Des compressions supplémentaires dans les budgets du gouvernement étant inévitables, le SESJ s’attend à ce que les organismes fédéraux comme le SCC continuent d’obliger nos membres à en faire plus avec moins.
Pour toutes ces raisons, le SESJ exhorte les ALC du SCC à ne plus accepter d’assumer le rôle supplémentaire de superviseur-euse de stage au SCC. Même si on recommande aux personnes qui sont en cours de stage de terminer celui-ci, on estime que les ALC s’exposent à des risques accrus d’accidents du travail et d’erreurs s’ils continuent d’assumer des responsabilités supplémentaires.
Le SESJ est bien conscient de la pression croissante exercée sur les ALC en matière de productivité et sait que les exigences déraisonnables du SCC quant au travail en présentiel alourdissent encore plus la pression sur cette main-d’œuvre déjà très sollicitée. Nous encourageons les membres à y réfléchir à deux fois avant de soumettre leur candidature et d’accepter des responsabilités qui les exposent à des mesures disciplinaires et qui n’offrent aucune forme de rémunération supplémentaire. Nous encourageons également tous les membres à entamer une discussion avec leurs supérieur-e-s pour hiérarchiser l’importance de chaque tâche. Pour de plus amples détails, cliquez ici.