Les commentaires du SESG bien en évidence dans le rapport parlementaire sur les blessures de stress opérationnel

Le Syndicat des employé-e-s du Solliciteur général se réjouit du rapport du Comité permanent de la sécurité publique et nationale du Parlement du Canada sur les blessures de stress opérationnel.

Le rapport, intitulé Santé mentale et sécurités des collectivités : Appuyer nos agents de sécurité publique à l’aide d’une stratégie nationale sur les blessures de stress opérationnel, publié par un Comité de députés de l’ensemble des partis politiques à la Chambre des communes est un pas dans la bonne direction pour la création d’environnements de travail plus sains et sécuritaires pour les fonctionnaires canadiens.

En mai de cette année, les président et vice-président nationaux du SESG, Stan Stapleton et David Neufeld, respectivement, ont été invités à s’adresser au Comité. Lors de ces présentations, MM. Stapleton et Neufeld ont fait valoir aux députés que les enquêtes du Comité sur les blessures de stress opérationnel devraient aller au-delà des premiers intervenants et comprendre l’ensemble des fonctionnaires du pays.

En particulier, le SESG a tenu à souligner que la majeure partie du travail entrepris par les employés fédéraux du Service correctionnel du Canada, de la GRC, de la Commission des libérations conditionnelles du Canada, du Service des poursuites pénales du Canada et des ministères de la Justice et de la Sécurité publique, entre autres, expose les particuliers à un risque élevé de blessure de stress opérationnel par une exposition directe ou indirecte à des incidents ou des documents traumatisants.

« Les membres du Comité ont bien reçu le message du SESG. Il est essentiel d’étendre la définition d’agent de sécurité publique à bon nombre des membres du SESG dans 16 ministères fédéraux afin de comprendre la fréquence et l’incidence de leur exposition à des expériences traumatisantes, directes ou indirectes », disait Stan Stapleton, président national du SESG.

« Nous tenons à féliciter particulièrement les députés Pam Damoff, Matthieu Dubé, Larry Miller, et le Président du Comité Robert Oliphant, qui ont joué un rôle essentiel dans les travaux du Comité », d’ajouter M. Stapleton, qui poursuivit en mentionnant que « le fait que ce comité parlementaire reconnaît maintenant que plusieurs membres représentés par le SESG sont profondément touchés par des blessures de stress opérationnel, tout comme le sont de nombreux autres agents de sécurité publique du pays, est un important pas vers l’avant. »

Le Comité espère que les 16 recommandations proposées dans le rapport permettront d’orienter les efforts de Sécurité publique Canada dans l’élaboration d’un plan national d’évaluation, de traitement et de soin à long terme des blessures de stress opérationnel chez les agents de sécurité publique du pays.

Une des principales recommandations propose la création d’un groupe d’experts sur les blessures de stress opérationnel et d’un conseil consultatif pour orienter les travaux du groupe d’experts.
Le conseil consultatif se composerait d’intervenants de diverses organisations d’agents de sécurité publique, ainsi que de syndicats, de chercheurs, de gouvernements provinciaux et territoriaux et de Premières Nations. Le groupe d’experts se pencherait sur l’établissement de protocoles de formation et d’éducation les plus efficaces pour les employés exposés à des incidents ou documents potentiellement traumatisants.

« En recommandant que le groupe d’experts proposé élabore des outils de formation et d’éducation relatifs aux blessures de stress opérationnel qui touchent les particuliers travaillant dans le domaine élargi de la sécurité publique, le Comité donnera le coup d’envoi à un important changement culturel dans les lieux de travail de sécurité publique et aidera à atténuer la stigmatisation qui découle des troubles débilitants de santé mentale qui affligent nos membres », de renchérir M. Stapleton.

« Le Comité partage manifestement les préoccupations du SESG par rapport au développement d’une formation efficace qui accroît de façon significative la résilience et l’état de préparation que doivent acquérir les employés avant d’être exposés à des situations traumatisantes », a conclu M. Stapleton.

Enfin, le rapport recommande que le gouvernement fédéral étudie la possibilité d’adopter des mesures législatives pour éliminer l’exigence selon laquelle les agents de sécurité publique doivent prouver aux commissions provinciales d’accidents du travail que les situations traumatisantes qu’ils ont vécues en milieu de travail ont directement contribué aux symptômes associés à des blessures de stress opérationnel.

Ce type de loi présomptive constituerait une innovation des plus bienvenues pour tous les travailleurs de sécurité publique, compte tenu du fait que seules quelques provinces ont adopté de telles mesures.