SESJ : Rassemblement pour défendre le modèle de travail hybride avant les fêtes

Le 5 décembre dernier, des membres du SESJ se sont joints à un rassemblement organisé par le Conseil régional d’Ottawa de l’AFPC pour dénoncer l’orientation du Conseil du Trésor concernant la présence prescrite au lieu de travail. Les participant-e-s se sont réunis au 90, rue Elgin, à Ottawa, devant le Secrétariat du Conseil du Trésor.

Gord Marshall, membre du SESJ et du Conseil régional d’Ottawa, ainsi que Sonia O’Brien-Colterman et JP Surette, vice-président régional et vice-présidente régionale du SESJ, étaient sur place pour encourager le rassemblement.

Trois orateur-rice-s ont pris la parole, soit Ruth Lau-McDonald (vice-présidente exécutive régionale de l’AFPC pour la région de la Capitale nationale), Nathan Pier (président national de l’Association canadienne des employés professionnels) et David Neufeld, président national du Syndicat des employé-e-s de la Sécurité et de la Justice.

Le président Neufeld a prononcé un discours passionné sur l’approche rétrograde imposée par le gouvernement du Canada en ce qui concerne le modèle de travail hybride, une approche qui force désormais les employé-e-s de la fonction publique fédérale à travailler en présentiel au moins trois jours par semaine.

Le président Neufeld a aussi rappelé aux participant-e-s que cette nouvelle orientation a été adoptée sans consultation des syndicats et sans tenir compte des répercussions possibles sur les employé-e-s de la fonction publique fédérale partout au pays. La directive mine également les progrès déjà accomplis en vue d’une fonction publique plus moderne, flexible, dynamique et inclusive.

Enfin, le président Neufeld a souligné que tout au long de la pandémie, les employé-e-s de la fonction publique fédérale ont appris à travailler autrement et ont trouvé des moyens de devenir plus productifs.

Le modèle de travail hybride offre ainsi une plus grande flexibilité et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, ce qui améliore la productivité globale et le bien-être individuel.

M. Neufeld a aussi mentionné que le gouvernement actuel fait de bien beaux discours lorsqu’il s’agit de soutenir les initiatives en santé mentale pour ses employé-e-s, mais qu’en parallèle, il fait fi des avantages du modèle hybride en obligeant tous-tes les employé-e-s de la fonction publique à travailler en présentiel au moins trois jours par semaine.

De surcroît, plusieurs ministères poussent la directive encore plus loin en OBLIGEANT les employé-e-s à travailler sur place cinq jours par semaine. C’est notamment le cas du Service correctionnel du Canada, qui a complètement supprimé l’option du modèle hybride pour de nombreux travailleur-euse-s, sans tenir compte des répercussions sur leur bien-être mental et leur engagement en matière de productivité.

Le président Neufeld a réitéré qu’en privilégiant une approche « commandement et contrôle », le Conseil du Trésor délaisse des innovations technologiques déjà adoptées et ignore les nombreux avantages économiques et écologiques qui ont déjà fait leurs preuves quand on accorde plus de flexibilité dans la mesure du possible.

Depuis 2022, l’AFPC et tous ses Éléments s’opposent fermement à l’approche homogène du Conseil du Trésor, qui impose aux employé-e-s de travailler en personne. Cette orientation aura des conséquences négatives non seulement pour nos membres, mais aussi pour les Canadien-ne-s qui dépendent des services que nous fournissons en tant que diligent-e-s employé-e-s de la fonction publique.

Le SESJ travaille en étroite collaboration avec l’AFPC et d’autres syndicats de la fonction publique fédérale (dont l’ACEP et l’IPFPC) pour maintenir son opposition à ce mandat.  

Notre syndicat ne cessera jamais de défendre ses membres qui ont travaillé si dur pendant les jours sans précédent de la pandémie et qui continuent à faire leurs preuves tous les jours en tant que professionnel-le-s et employé-e-s dévoués de la fonction publique.