Le SCC a récemment introduit un Programme de gestion des présences (PGP) à travers le Ministère ayant but de maîtriser la montée en flèche des coûts en ressources humaines ainsi que l’abus possible des crédits de congés de maladie.
Théoriquement, l’objectif d’un PGP se veut que les employeurs travaillent avec les employés qui éprouvent des difficultés à se présenter au travail de façon régulière. Ce programme met l’accent sur la mise en œuvre de stratégies qui peuvent aider les employés à réduire leur absentéisme.
C’une une belle idée, mais le SESG a clairement fait savoir au SCC qu’il n’appuierait pas ce programme de quelque façon qu’il soit. Ce genre de programme a pour but de traiter tous les employés de manière équitable, independamment de leur poste ou encore de la légitimité de leur absence du travail. Cependant, ceci n’est pas appliqué rigoureusement pour tous les employés du SCC. Le SESG a toujours été de l’opinion qu’une politique globale qui regroupe tous les employés est injuste pour ceux qui suivent toujours les règlements et que c’est la responsabilité de la gestion de s’occuper des employés qui ne suivent pas les règlements.
Le SESG croit fermement que les conventions collectives fournissent à la gestion l’autorité nécessaire pour accorder, refuser et surveiller les congés de maladie. La gestion a aussi l’autorité de référrer les employés à Santé Canada dans les situations où ceci s’avérait nécessaire.
Le SESG a aussi exprimé ses préoccupations que ce programme pourrait mener à des abus de la Loi sur la protection des renseignements personnels, dans des cas où les membres du comité, qui, peut-être n’ont pas d’authorité quant à la gestion, sont responsables pour la révision des circonstances personnelles d’un individu. Dans de tel cas, les employés devraient déposer une plainte avec le bureau du Commaissaire à la protection de la vie privée.
Aussi, ce genre de programme peut mener au licenciement sans faute. Il peut aussi encourager les employés à venir au travail lorsqu’ils sont malades. Ceci pourrait encore être interprété comme une contravention de plusieures provisions retrouvées dans la Loi canadienne sur les droits de la personne ainsi que de l’article pertinent des conventions collectives portant sur la discrimination et l’harcèlement.
Le SESG recommande fortement à ses membres d’avoir un représentant syndical avec eux s’ils sont convoqués d’assister à une de ces réunions PGP. Il va sans dire que toute mesure de discipline ou menace de discipline doit faire l’objet d’un grief.