Un syndicat de sécurité publique lance une campagne pour bloquer la transition vers une force policière provinciale

OTTAWA (ONTARIO) — Le Syndicat des employé-e-s de la Sécurité et de la Justice (SESJ) — un syndicat national qui représente plus de 17 000 employés de la sécurité publique fédérale, dont plusieurs milliers qui travaillent pour la GRC dans tout le pays — a lancé une campagne en Alberta pour s’opposer aux plans potentiels du gouvernement provincial visant à rompre les liens avec la GRC pour mettre en place une force policière provinciale. 

L’organisation a créé un site Web pour la campagne, AlbertansForRCMP.ca, et fait diffuser des publicités à la radio dans les zones rurales et les principaux centres urbains de l’Alberta. Elle fera aussi circuler des publicités imprimées dans les médias locaux et régionaux pendant tout le mois d’avril. L’objectif est de sensibiliser le public aux risques, aux incertitudes et aux coûts associés à cette proposition de transition vers une force policière provinciale pour la population de l’Alberta.

« Notre principale préoccupation est non seulement la perte de centaines, voire de milliers d’emplois, mais aussi la perte de l’expertise et l’expérience que la GRC met actuellement au service de nombreuses collectivités rurales (et de nombreux centres urbains) de l’Alberta. Le message est très clair : la population de l’Alberta veut que les services de police soient améliorés au sein de la province, et non que la GRC soit éliminée », affirme David Neufeld, président du SESJ. 

En outre, le SESJ fait écho aux préoccupations de la Fédération de la police nationale et des collectivités membres de l’Alberta Urban Municipalities Association. Les membres ont récemment voté contre la proposition du gouvernement de l’Alberta visant la transition vers un service de police provincial.

« Peu importe le corps policier, il est toujours possible d’améliorer le niveau de service. Je peux affirmer sans équivoque que la valeur de la GRC en Alberta réside dans le fait que nous faisons partie d’un service de police national qui nous donne d’importantes capacités. La sécurité publique dépend d’un corps policier agile et confiant », souligne M. Neufeld.  

« Une transition visant à délaisser la GRC s’accompagnerait probablement de réelles difficultés sur le plan de la rétention d’agent-e-s de police chevronné-e-s. Nous avons déjà été témoins de telles difficultés à d’autres endroits, et c’est loin d’être facile. Il n’est pas aisé de gérer les coûts lorsqu’on est en forte concurrence avec de nombreux autres services pour recruter du personnel de soutien et des agent-e-s de police qualifié-e-s », ajoute M. Neufeld.

La campagne invite la population de l’Alberta à se joindre au mouvement pour exprimer leurs préoccupations concernant la transition vers la force policière provinciale qui est proposée. Les gens trouveront sur le site Web de l’information à communiquer à leur député-e ou à leur conseil municipal. 

« Le moment est mal choisi : il y a tout simplement trop d’incertitudes et des risques pour faire la transition vers une force policière provinciale. Il n’y a qu’une seule certitude : la population de l’Alberta perdrait l’expertise d’un personnel dévoué et expérimenté qui sert ses collectivités locales depuis des dizaines d’années », conclut Valda Behrens, vice-présidente régionale du SESJ, qui vit en Alberta et soutient les employés de la fonction publique qui travaillent pour la GRC dans toute la province.

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Sébastien Bezeau, directeur des politiques, des projets et des relations avec les médias

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