Une membre du SESJ victime de menaces invoque le droit au refus de travail dangereux

Plus tôt ce mois-ci, une agente de libération conditionnelle au Québec a exercé son droit de refuser un travail dangereux conformément à l’article 128(1) du code canadien du travail.

Le Code canadien du travail est clair à l’effet que l’employé-e au travail peut refuser de travailler dans un lieu ou d’accomplir une tâche s’il ou elle a des motifs raisonnables de croire que, selon le cas l’accomplissement de la tâche constitue un danger pour lui-même/elle-même ou un-e autre employée.

Préalablement au refus de travail, Patrick Ménard, Vice-Président régional du SESJ au Québec a signalé des circonstances en milieu de travail qui représentaient un risque majeur pour la santé ou la sécurité d’une employée.  Malheureusement, la réponse de l’employeur à la suite de ce signalement s’est avérée insatisfaisante et aucune mesure n’a été prise pour mitiger les risques et protéger l’employée.

Le SESJ a signalé au SCC que des menaces avaient été proférées d’identifier l’ALC impliquée dans un cas suivi des médias et de diffuser des informations sur son compte. Un de participants au processus d’audience de la Commission des libérations conditionnelles a menacé de publier l’intégralité de sa déclaration à la Commission des libérations conditionnelles sur les médias sociaux et de la communiquer aux journalistes après l’audience, y compris des commentaires qui ont été signalés au SESJ comme étant irrespectueux et insultants à l’égard de l’ALC et du Service correctionnel.

Le SESJ estime que la membre Agente de libération conditionnelle a droit à une protection contre toute forme de violence psychologique incluant le harcèlement psychologique.  L’employeur n’a prévu aucun plan permettant de prévenir le danger pour cette membre.  Le SESJ est d’avis que l’ALC n’a pas à être exposée à ces circonstances hors du commun et qu’elle a le droit à une protection pour tout ce qui pourrait se produire pendant et après l’audience.

Le SESJ s’oppose fermement à toute forme d’intimidation, de harcèlement ou de menace à l’encontre de ses membres durant l’exercice de leurs fonctions. Nos membres sont aux premières lignes pour assurer la sécurité des Canadiens et ils méritent eux-mêmes le respect et doivent se sentir en sûreté, et physique et psychologique. Si vous jugez que votre travail n’est pas sûr et qu’il présente un risque pour vous ou vos collègues, veuillez en informer votre supérieur hiérarchique et votre représentant syndical en matière de santé et de sécurité ou votre VPR dès que possible.  La sécurité au travail est importante.