Le SESJ finance une navette qui rapproche les résidents de la Première Nation de Yale

Avec environ 300 personnes réparties dans quatre communautés distinctes le long du fleuve Fraser en Colombie-Britannique, le bureau de la bande de la Première Nation de Yale était confronté à un problème logistique difficile chaque fois qu’il organisait un événement communautaire : comment transporter les membres de la communauté à l’aller et au retour? En fait, le transport représentait un défi de taille pour de nombreux résidents pour les tâches courantes, comme les visites médicales ou les courses à l’épicerie.

Aussi, lorsque le Syndicat des employé-e-s de la Sécurité et de la Justice (SESJ) a lancé un appel à propositions dans le cadre de son Initiative de sécurité et de sensibilisation de la communauté, le personnel de la Première Nation de Yale a soumis une idée ambitieuse : une navette.

Le chef de la Première Nation de Yale, Ken Hansen, explique : « Lorsqu’il y avait des rassemblements de membres de notre communauté, qui sont assez fréquents dans une petite communauté soudée comme la nôtre, il était évident qu’une navette serait une excellente solution aux défis que nous avons rencontrés les années précédentes. Nous avions souvent des employés du bureau de la bande qui utilisaient leur véhicule personnel pour conduire les gens, aller et retour, à différents événements. »

« Bon nombre de nos événements comprenaient des enseignements culturels importants qui ne sont pas faits en classe », ajoute le chef Hansen. « Ils se font sur le terrain, et ce n’est qu’un aspect de la façon dont une navette nous serait très, très utile. »

La proposition de la Première Nation de Yale pour une navette a été soigneusement examinée, y compris à plusieurs niveaux de sélection, et finalement la proposition a été approuvée par l’Exécutif national du SESJ. Stan Stapleton, président national du SESJ, se dit encouragé par la décision de financer un projet de cette envergure.

« Il y avait certainement plusieurs facteurs à prendre en considération, dont le coût d’investissement d’un autobus-navette n’était pas le moindre », explique M. Stapleton. « Mais si l’on compare ce coût aux impacts réels qu’une navette interne aurait sur les quatre communautés de la Première Nation de Yale et ses résidents, l’Exécutif national du SESJ a largement soutenu la décision d’aller de l’avant. »

Les autres utilisations prévues pour la navette comprennent des excursions organisées pour les enfants du centre de garde d’enfants de la communauté et leurs parents, et une multitude d’événements pour le programme très actif des jeunes de la région, ainsi que des livraisons importantes à leurs frères et sœurs qui ne vivent plus dans la communauté.

« Notre nation compte un nombre important de membres de la famille qui vivent à Vancouver, dans le quartier du Downtown Eastside », explique le chef Hansen. « Et alors qu’auparavant nous apportions des fournitures ou des paniers de Noël dans une caravane de véhicules personnels, nous pouvons maintenant charger la navette et leur apporter plus de fournitures, de vêtements et de nourriture en une seule fois. Cela change la donne pour nous. »

« Et plusieurs de nos aînés, comme tous les aînés, ont des problèmes de mobilité, donc cette navette ne concerne pas seulement les rendez-vous médicaux ou l’épicerie, qui sont essentiels a renchéri le chef Hansen. Cet autobus permet également aux aînés de participer aux événements communautaires et de partager leurs connaissances culturelles, notre histoire orale, avec le reste d’entre nous. L’ascenseur automatisé à l’arrière de la navette permet à nos résidents ayant de graves problèmes de mobilité de continuer à participer à nos événements communautaires, qui sont si importants pour nous. »

Bien sûr, la pandémie a limité l’utilisation de l’autobus aux livraisons et aux rendez-vous, ce qui maintient une empreinte de contact réduite, mais les demandes d’utilisation de l’autobus continuent d’affluer. À tel point qu’il est prévu de former plusieurs personnes à la conduite du véhicule, afin que le bureau de la bande et les membres de la communauté ne dépendent pas de la disponibilité d’une seule personne.

« Il ne s’agit pas seulement de la Première Nation de Yale, explique le chef Hansen. « Yale est le vaisseau-mère, mais nous sommes impliqués dans de nombreuses organisations de la communauté élargie autour de Hope, en Colombie-Britannique, qui se mobilisent pour différents événements dans le canyon du Fraser. La navette a donc un impact positif sur toute la région, pas seulement sur nous. Nous en sommes très reconnaissants. »

L’ Initiative de sécurité et de sensibilisation de la communauté du SESJ est justement un investissement dans les communautés canadiennes. Elle est ancrée dans la conviction que les syndicats ne se contentent pas d’améliorer la vie de leurs membres, mais qu’ils s’efforcent également d’avoir un impact réel sur nos grandes communautés. La navette de la Première Nation de Yale est un fier exemple de cette philosophie.

L’ Initiative de sécurité et de sensibilisation de la communauté du SESJ a été créée en 2019 dans le cadre d’un plan stratégique triennal pour le SESJ. Quatre grands projets de partout au pays ont été sélectionnés et financés parmi une foule de candidatures. Notre syndicat estime que l’engagement syndical ne se limite pas uniquement à nos lieux de travail, mais que nous avons également un rôle important à jouer pour renforcer les communautés dans lesquelles nous vivons.