La Division de l’évaluation du CSC examinera le modèle opérationnel de l’établissement de Joyceville cet automne

Après des mois de pression soutenue de la part du SESJ et du personnel de première ligne de l’Établissement de Joyceville, le Service correctionnel du Canada a indiqué en octobre que sa Division de l’évaluation est en train de mener une étude spéciale sur le modèle d’exploitation de l’unité d’évaluation de l’Établissement de Joyceville afin de mieux comprendre son mécanisme et son rendement.

Cette mesure fait suite au cri d’alarme lancé par le SESJ en avril dernier afin que soit réalisé un examen complet de l’unité d’évaluation initiale de l’Établissement de Joyceville, où il y a de graves problèmes de dotation et de ressources. Il s’agit après tout d’un contexte crucial, soit la réhabilitation de délinquants sous responsabilité fédérale et la protection de la sécurité publique. 

Quelques membres du SESJ ont donc eu ou pourront avoir l’occasion de participer, cet automne, à des entretiens entourant les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur ce modèle et ce que cela implique pour la direction.

L’étude que propose le SCC porte sur le modèle d’exploitation actuel de l’unité d’évaluation de cet établissement et comprendra des considérations stratégiques à l’intention des décideurs. Des entretiens seront menés avec le personnel de l’unité d’évaluation… dont environ 15 agent-e-s de libération conditionnelle, agent-e-s de programmes correctionnels et agent-e-s de programmes correctionnels pour délinquant-e-s autochtones.

Les conclusions de l’examen devraient être dévoilées au début de la nouvelle année. Le SESJ a l’intention de consulter le personnel de première ligne de l’Établissement de Joyceville avant de répondre à toute recommandation formulée par la direction du SCC pour une exploitation plus soutenable et constructive à l’avenir.

CONTEXTE

Depuis des années, le personnel de première ligne de l’Établissement de Joyceville rapporte une charge de travail continuellement lourde et des délais écourtés. Ces conditions de travail ont entraîné des problèmes particuliers dans la réhabilitation des délinquants sous responsabilité fédérale, surtout pour les agent-e-s de libération conditionnelle en établissement et les équipes de gestion des cas, qui coordonnent la gestion des risques ainsi que les programmes et la planification des libérations.

Le volume élevé de cas acheminés à l’unité d’évaluation de l’Établissement Joycevillle, où sont évalués les besoins et les facteurs de risque des délinquants dès l’arrivée de ces derniers à l’établissement, la gestion de cas toujours exigeante et des obligations quant aux rapports et aux dates de libération d’office sont des facteurs importants de ces conditions de travail parfois intolérables pour les agent-e-s de libération conditionnelle, et préoccupantes sur le plan de la sécurité publique.  

Malheureusement, la COVID-19 complique très souvent la situation lorsque le nombre de délinquants admis à l’Établissement de Joyceville dépasse les prévisions ou les capacités réalistes.

Dans le cadre des mesures de revendication soutenues du syndicat, David Neufeld, président national du SESJ, s’est rendu à l’établissement de Joyceville en avril 2022 pour rencontrer les dirigeant-e-s de sections locales du SESJ, le personnel de première ligne, les membres de l’équipe de direction et la commissaire Anne Kelly. L’objectif était de s’entretenir de vive voix avec le personnel à propos des préoccupations et de faire valoir l’importance d’obtenir davantage de ressources ou une refonte du modèle d’exploitation.

En outre, deux agent-e-s de libération conditionnelle de l’Établissement de Joyceville comptaient parmi les 16 représentants du SESJ à la table ronde des agent-e-s de libération conditionnelle fédéraux, en juin dernier, à laquelle ont participé l’honorable Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique, et Pam Damoff, secrétaire parlementaire.