Les médias ont révélé, hier, que les cadres supérieurs de Services publics et Approvisionnement Canada savaient depuis janvier dernier que le système Phénix présentait de sérieux problèmes de confidentialité.
En soirée, la ministre Foote a concédé que près de 70 000 employés ont eu accès aux renseignements personnels de milliers de fonctionnaires.
« C’est une situation inacceptable qu’on ne doit pas prendre à la légère. Des personnes non concernées ont eu accès aux renseignements personnels de nos membres et de l’ensemble des fonctionnaires », affirme la présidente nationale de l’Alliance de la Fonction publique du Canada, Robyn Benson.
« Le gouvernement doit immédiatement préciser à ses employés le type d’information qui a été divulguée et ce qu’ils doivent faire pour protéger leur vie privée. »
« Je me fais un devoir d’écrire au Commissaire à l’information et à la protection de la vie privée afin de lui exprimer nos préoccupations. »
Le gouvernement était au courant
Le gouvernement savait depuis janvier dernier que le système Phénix présentait de sérieux problèmes de confidentialité. Pourtant, il s’est acharné à affirmer le contraire à ses employés.
L’AFPC avait manifesté son inquiétude
En mai 2016, nous avons fait part de nos préoccupations à Services publics et Approvisionnement Canada. Le ministère nous a alors assurés qu’il avait effectué l’évaluation des facteurs relatifs à la vie privée et qu’aucun problème ne subsistait à cet égard.
Nous demandons au gouvernement d’agir immédiatement
- Le gouvernement doit préciser à ses employés le type d’information qui a été divulguée et ce qu’ils doivent faire pour protéger leur vie privée.
- Il doit également mettre en place un service d’urgence, doté d’agents compétents, pour répondre aux préoccupations des fonctionnaires.
- Si le Commissaire à l’information et à la protection de la vie privée n’obtient pas immédiatement les ressources nécessaires afin de s’assurer que le problème est bel et bien réglé, il doit publier un rapport sur les changements qui s’imposent en précisant la date à laquelle ils doivent être effectués.
- Le gouvernement doit s’engager à verser une compensation à chaque employé qui a subi les coûts de cette atteinte à la vie privée.
« Le ministère a systématiquement refusé d’écouter l’AFPC et les autres syndicats. Pourtant, nos prévisions se sont révélées exactes à plus d’une reprise. Ainsi, 80 000 employés ne sont pas rémunérés pour le travail qu’ils effectuent. La situation est alarmante », conclut Mme Benson.