Ottawa – Le budget fédéral dévoilé mardi comprenait un pot-pourri de dispositions pour les membres du SESG. Le gouvernement fédéral a fait connaître son intention de donner suite à son plan d’apporter d’importants changements au programme de congés de maladie de la fonction publique fédérale, peu importe le résultat du processus de négociation collective.
Les changements proposés signifient que les fonctionnaires auront accès à un nombre très restreint de jours de congé de maladie par année et que les jours inutilisés ne seront pas accumulés pour une maladie ultérieure. Le gouvernement fédéral justifie cette mesure comme moyen d’équilibrer le budget, même s’il doit l’imposer par mesure législative.
Stan Stapleton, président du SESG, est d’avis que la question du congé de maladie doit être réglée dans le cadre du processus de négociation collective et non du budget fédéral.
« Évidemment, une négociation de bonne foi signifie que les deux côtés ont l’occasion d’en arriver à une entente satisfaisante concernant les conditions de travail de base. Nous soulignerons ce point de vue pour les députés de tous les partis. »
Le SESG représente quinze mille fonctionnaires fédéraux qui travaillent au Service correctionnel du Canada, à la GRC et pour des ministères plus petits, y compris le ministère de la Justice, le SCRS et la Commission des plaintes du public contre la GRC.
« Nos membres sont essentiels à la sécurité publique des Canadiens dans les collectivités du pays. Nous travaillons avec acharnement chaque jour afin d’appuyer la réinsertion éventuelle de près de 22 000 délinquants dans d’innombrables villes et villages. Nous sommes des agents de libération conditionnelle, des agents de programme, des enseignants, des travailleurs de soutien dans les établissements, des gens de métier et des cuisiniers. Le congé de maladie est un élément nécessaire pour un emploi exigeant un haut niveau de contact avec des centaines de particuliers ayant des besoins comportementaux et physiques complexes. »
Plusieurs milliers d’autres membres du SESG travaillent pour la GRC à l’appui des opérations policières dans divers domaines comme les services aux détachements, les services de laboratoire, les services de sûreté maritime, la patrouille routière, l’application de la loi dans les marchés financiers, les services aux tribunaux et les services de garde.
« Les Canadiens comptent sur nous pour protéger leurs voisinages, leurs routes et voies maritimes et leurs salles de tribunaux. Notre priorité ultime, en tant que fonctionnaires fédéraux, est de protéger les gens contre les dangers. »
M. Stapleton se questionne quant aux économies que compte réaliser le gouvernement fédéral à l’aide des changements proposés au régime de congés de maladie.
« Je ne suis pas convaincu que les économies que prévoit réaliser le gouvernement fédéral à l’aide des changements proposés au congé de maladie sont faisables, » a-t-il noté. Peu importe le choix, le gouvernement fédéral serait vraisemblablement contraint d’assumer le plein coût d’un régime privé d’administration des congés d’invalidité de courte et de longue durée.
De même, le SESG a noté que le gouvernement fédéral investira 27 millions de dollars au cours des cinq prochaines années, commençant en 2015-2016, en vue d’améliorer les mesures de sécurité dans les tribunaux et les bureaux d’enregistrement canadiens, ainsi qu’à la Cour suprême du Canada.
« Compte tenu des récentes attaques, il est absolument nécessaire que le gouvernement fédéral reconnaisse les dangers actuels et je m’en réjouis, » de dire M. Stapleton.
Le gouvernement fédéral s’est aussi engagé à renforcer la capacité du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité à examiner les activités du Service canadien du renseignement de sécurité on lui accordant 12,5 millions de dollars, sur cinq ans à compter de 2015-2016 et 2,5 millions de dollars par année ensuite.
« Même si le SESG n’appuie pas le projet de loi 51 dans sa forme actuelle, il est absolument nécessaire que le comité de surveillance du SCRS soit davantage renforcé, compte tenu des préoccupations soulevées par de nombreux experts relativement aux pouvoirs accrus envisagés pour le SCRS, » a noté M. Stapleton.