Le président David Neufeld rencontre la députée du Nunavut, Lori Idlout, à Ottawa

À la suite d’une rencontre préliminaire avec la députée fédérale Lori Idlout lors de sa visite au Nunavut, le président national du SESJ, David Neufeld, a eu l’occasion de reprendre contact avec elle à Ottawa pendant la semaine du 10 juin. Le président Neufeld avait demandé à la rencontrer en personne sur la Colline du Parlement, cependant, en raison des emplois du temps extrêmement chargés des député-e-s, il était plus facile pour Mme Idlout et son équipe d’organiser une réunion virtuelle sur Zoom. 

Au début de la réunion, le président Neufeld a exprimé sa reconnaissance pour leur rencontre précédente au cours de laquelle un dialogue approfondi a eu lieu concernant la valeur d’une prime de bilinguisme pour les personnes qui parlent l’inuktitut. Il est clair qu’au sein de la GRC, SPPC, et du ministère de la Justice, l’employeur compte beaucoup sur le fait que les employé-e-s inuits de la GRC (membres du SESJ) utilisent l’inuktitut dans l’exercice de leurs fonctions, sans pour autant les rémunérer pour cela.  

Contrairement aux fonctionnaires fédéraux admissibles à la prime de bilinguisme (régie par la Directive sur la prime au bilinguisme), qui reçoivent une prime de 800 $ quand ils occupent un poste bilingue, ces employé-e-s ne reçoivent aucune compensation lorsqu’ils utilisent l’inuktitut dans l’exercice de leurs fonctions. L’inuktitut est une langue officielle du territoire; elle est parlée par 70 % de la population du Nunavut.

M. Neufeld et Mme Idlout ont convenu que les fonctionnaires fédéraux, y compris les membres du SESJ, qui utilisent leur langue autochtone ou inuite dans le cadre de leurs fonctions devraient être indemnisés. C’est une question de reconnaissance et de respect. L’utilisation de l’inuktitut est essentielle à la vie quotidienne des collectivités du Nunavut. Les efforts continus de l’AFPC ainsi que les secteurs dans lesquels le SESJ pourrait exercer encore plus de pression à l’avenir ont fait l’objet de discussions. 

Le président Neufeld a également présenté un aperçu de la séance d’information virtuelle pour les employé-e-s se définissant comme autochtones qui a eu lieu récemment et lors de laquelle l’accent a été mis sur les agent-e-s de programmes correctionnels et le fait que le SESJ pense qu’il est crucial d’obtenir le point de vue de davantage de représentant-e-s autochtones. Mme Idlout a demandé si les prochaines recherches du SESJ menées par Mme Ricciardelli porteraient sur l’expérience des employé-e-s autochtones ou des régions du Nord.  

On a expliqué qu’il a été demandé à Mme Ricciardelli d’accorder une attention particulière aux employé-e-s autochtones qui participent aux études réalisées auprès des services correctionnels et du ministère de la Justice, notamment en ce qui concerne le personnel qui offre des programmes autochtones au sein des services correctionnels. Ces personnes ont énormément de renseignements à offrir quant à leurs propres expériences en tant qu’employé-e-s ainsi que sur le parcours des délinquant-e-s autochtones incarcéré-e-s qui cherchent à se réadapter et à se rétablir.  

M. Neufeld a également fourni de l’information au sujet du projet du SESJ visant l’organisation d’une table ronde autochtone lors de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation à la fin septembre, à laquelle il a invité Mme Idlout. Le SESJ poursuivra le dialogue avec la députée et se réjouit de l’accueillir en septembre si son emploi du temps le permet.