Le jeudi 1er juin, David Neufeld, président national du SESJ, s’est rendu à l’Établissement Drummond en compagnie de Patrick Ménard, vice-président régional, SCC Québec. C’était une première visite de l’établissement pour le président Neufeld.
Michel Drolet, vice-président de la section locale de Drummondville, leur a offert une visite détaillée de cet établissement de sécurité moyenne et les a présentés au directeur du pénitencier, Pierre-Luc Lauzon.
Le président Neufeld et le VPR Ménard ont aussi eu la chance de rencontrer environ 35 membres qui travaillent à l’établissement, soit 40 % des membres de la section locale.
Ces membres appartiennent à trois groupes distincts : les gestionnaires de cas et agent-e-s de libération conditionnelle, les agent-e-s de programmes correctionnels et les agent-e-s des services techniques.
Le président Neufeld s’est dit très impressionné par le niveau d’intérêt dont il a été témoin.
Dans les rencontres avec chacun des groupes, le président et le VPR ont répondu à de nombreuses questions sur la récente négociation des conventions collectives et les répercussions possibles des ententes de principe. Ils ont expliqué sans détour que cette ronde de négociation avait été difficile, compte tenu de l’entêtement de l’employeur à ne pas négocier de bonne foi.
Les discussions avec les membres ont porté sur divers sujets, notamment :
- la nécessité d’augmenter l’échelle salariale des groupes CR et AS;
- la négociation de la charge de travail des agent-e-s de libération conditionnelle;
- l’intégration du télétravail dans la nouvelle convention collective et l’augmentation du nombre de jours de télétravail autorisés pour les agent-e-s de programmes correctionnels;
- la procédure d’équivalence de certification pour les agents de programmes correctionnels et le besoin d’abolir cette pratique. Celle-ci tend à maintenir les agents de programmes correctionnels dans les limbes de la « probation » perpétuelle.
- les études sur les salaires du groupe Services techniques et la nécessité d’un meilleur rajustement des salaires pour ce groupe au sein du SCC.
Le président et le VPR ont encouragé tous les membres à étudier leur entente de principe, à participer à la séance de ratification et, surtout, à voter. En fin de compte, ce seront les membres qui décideront si cette entente de principe est « acceptable » ou s’il faut retourner au piquet de grève.
En outre, il a été question de la création d’un fonds de grève du SESJ (qui permettrait de verser des suppléments à l’indemnité de grève à l’avenir). Dans l’ensemble, les membres étaient d’accord sur la nécessité de constituer ce fonds national.
Autre point de discussion important : le nombre de transfèrements d’urgence quotidien. Ces transfèrements s’accompagnent d’une lourde charge de travail, et il manque de ressources pour s’en occuper. Le président a affirmé que le SESJ continuera de revendiquer un meilleur ressourcement afin de soutenir le travail de nos membres, y compris dans toute discussion future où il sera question de charge de travail et d’outils de ressourcement. Il a également confirmé que le SESJ ne donne son appui à aucun outil de ressourcement qui se fonde sur les approches de type Lean.
Le président Neufeld et le VPR Ménard tiennent à remercier Pierre-Luc Lauzon, le directeur du pénitencier, de les avoir rencontrés et de leur avoir donné l’occasion d’échanger avec les membres. Ces rencontres tombent à point, et on prévoit que la section locale continuera à se solidifier et à se mobiliser à l’avenir.