Le 28 avril 2022, David Neufeld, président national du SESJ, a eu l’occasion de rencontrer Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique, pour discuter de quelques-unes des priorités du SESJ.
Monsieur Mendicino est un ministre dynamique et respecté qui possède une connaissance exhaustive du système de justice pénale. Il travaille en relation étroite avec Pam Damoff, députée d’Oakville-Nord—Burlington et secrétaire parlementaire de son ministère.
Le SESJ est reconnaissant de cette collaboration et du dévouement qu’affichent M. Mendicino et Mme Damoff à l’égard de la sécurité publique dans le cadre de leurs rôles respectifs.
La réunion s’est déroulée sans temps morts et s’est cristallisée autour des trois priorités suivantes :
- Le retour à la nouvelle normalité — Le président David Neufeld a insisté sur la valeur d’une formule de travail hybride pour les employé-e-s des 18 ministères et services que représente le SESJ. Il a aussi indiqué que le SESJ défend fortement l’idée selon laquelle, quand le travail à distance est possible, même dans les lieux de travail où le personnel de première ligne et considéré comme « essentiel au fonctionnement », la flexibilité de l’horaire (jours de travail sur place et jours de travail à distance) est d’une importance capitale pour les employé-e-s. Cette flexibilité favorise souvent les conditions nécessaires à une meilleure productivité, à la rétention du personnel et à la réduction des risques de maladies liées au stress professionnel.
Monsieur Neufeld a également rappelé qu’un retour rapide aux milieux de travail prépandémie est mal avisé, car la pandémie n’est manifestement pas terminée et, surtout, nous avons appris de nombreuses leçons sur des manières de travailler autrement, voire mieux, indépendamment de la pandémie. À titre d’exemple, il a mentionné qu’il faudrait envisager à court terme d’offrir aux délinquant-e-s un accès à des programmes de réadaptation sur plateforme virtuelle. - Les rapports sur les maladies liées au stress professionnel — Monsieur Neufeld a aussi évoqué les conclusions de deux importants rapports de recherche du SESJ sur les maladies liées au stress professionnel, rédigés par Mme Rose Ricciardelli, éminente chercheuse sur la sécurité publique.
En ce qui concerne le rapport sur les adjoint-e-s aux services de détachement de la GRC, qui a été publié en mars 2022, le SESJ a souligné l’urgence de créer un programme de formation national (en cours d’élaboration), d’installer des vitres pare-balles aux comptoirs d’accueil et dans d’autres espaces de travail où les ASD interagissent avec le public, d’inclure obligatoirement les ASD dans les séances de bilan après des incidents critiques et d’améliorer l’accès aux avantages sociaux en santé mentale.
Quant au rapport sur les agent-e-s de libération conditionnelle (qui sera publié en mai 2022), M. Neufeld a insisté sur l’urgence de réduire la charge de travail dans les établissements et dans la collectivité compte tenu des besoins et de la situation complexe des délinquant-e-s, du manque de remplacements et de la quantité et de la nature de l’information à laquelle sont exposé‑e‑s les agent-e-s de libération conditionnelle (des contenus souvent explicites ou violents) dans leurs évaluations des risques pour la sécurité publique. Il faut aussi tenir compte de la réalité des technologies encombrantes et des échéances législatives concurrentes : des facteurs qui, étant donné les enjeux, contribuent à une charge de travail parfois écrasante et à une incidence élevée de maladies liées au stress professionnel.
En outre, M. Neufeld a revendiqué un meilleur accès à des services en santé mentale qui tiennent compte des traumatismes dans le cadre des régimes d’avantages sociaux du gouvernement fédéral, ainsi que l’inclusion immédiate d’un plus grand nombre d’employé-e-s des services correctionnels fédéraux dans les législations territoriales, provinciales et fédérale sur les maladies présomptives.
Enfin, M. Neufeld a mentionné la nécessité d’un examen conjoint du SESJ et du SCC portant sur l’Unité d’évaluation initiale de l’Établissement de Joyceville, où le volume de travail, la quantité et la complexité des dossiers, les délais et les besoins généraux en matière de gestion des dossiers sont signalés comme étant insoutenables depuis de nombreuses années et nécessitent davantage de ressources. - La sécurité publique est notre priorité — Tout au long de la réunion, le président David Neufeld a rappelé que la grande majorité des membres du SESJ considèrent la sécurité publique comme leur priorité, où que soit leur lieu de travail et quel que soit le ministère ou le service qui les emploie. Il a expliqué que bon nombre des membres du SESJ sont des femmes et des hommes qui travaillent en coulisse pour assurer la sécurité de la population canadienne. En veillant à ce que les employé-e-s soient traité-e-s avec respect et à ce que la culture des milieux de travail soit positive et dépourvue de harcèlement, nous ferons en sorte que tous-tes les membres du secteur de la sécurité publique travaillent de façon optimale et s’efforcent à atteindre des résultats significatifs en matière de sécurité publique.
Le SESJ se réjouit de poursuivre ce dialogue dans les mois à venir. En guise de prochaine étape, nous accueillerons la députée et secrétaire parlementaire Pam Damoff à la réunion nationale des président-e-s des sections locales, qui aura lieu à Ottawa au début du mois de juin 2022.