Le président national porte les enjeux pressants du SESJ à l’attention du commissaire de la GRC

Le 7 mars dernier, à l’occasion d’une réunion nationale syndicale-patronale régulière de la GRC, le président national David Neufeld a rencontré le commissaire Mike Duheme et a soulevé quelques enjeux très importants pour les membres du SESJ, notamment le suivi des 12 recommandations pour de meilleures conditions de travail chez les adjoint-e-s aux services de détachement (ASD) formulées dans le rapport de Rose Ricciardelli en 2022, l’évolution du protocole d’entente entre la GRC et les cadres syndicaux élus du SESJ (vice-présidences régionales) et le groupe de travail sur le maintien en poste à la GRC.

Adjoint-e-s aux services de détachement

Le commissaire Duheme affirme que l’application des recommandations du SESJ se poursuit et qu’il a demandé à ses cadres supérieurs de fournir une évaluation détaillée de la situation actuelle. Ces recommandations pour le mieux-être des ASD sont tirées du rapport dirigé par Rose Ricciardelli et commandé par le SESJ. C’est le Comité national de santé et de sécurité de la GRC qui s’occupe de leur mise en œuvre. La GRC a rassemblé les recommandations dans un plan d’action, et divers responsables de projet internes de la GRC sont chargés de concrétiser différents éléments. La GRC a fait le point :

  • L’élaboration d’un programme d’orientation national est presque terminée, et le programme sera déployé d’ici la fin de l’année.
  • La GRC a piloté un module de formation en ligne pour les ASD. Quelques modifications doivent être apportées en fonction des commentaires recueillis dans le cadre du projet pilote, mais la GRC a l’intention d’offrir le module dans tout le pays le plus tôt possible, et ce dans les deux langues officielles.
  • Vitrage pare-balles : il y a désormais des écrans de protection antieffraction et des vitrages résistants aux chocs dans tous les détachements rénovés. La GRC a indiqué qu’elle procédait actuellement à une évaluation des biens dans chaque détachement : 550 détachements sur 664 ont déjà fait l’objet d’une analyse préliminaire. Le président Neufeld a également demandé pourquoi certains détachements de la GRC seraient équipés de vitrage pare-balles au lieu d’un simple écran de protection. Le commissaire Duheme a indiqué qu’il ferait le suivi. 
  • Des évaluations sont également en cours pour décider de l’emplacement des boutons d’alarme et de leur déplacement potentiel à proximité des ASD.
  • La GRC est actuellement en train de remplacer son logiciel de gestion de poste de service afin de mieux répondre à l’évolution des besoins. Le nouveau système aura des fonctions plus avancées et les ASD seront invité-e-s à devenir des superutilisateur-rice-s lorsque le système sera déployé, ce qui leur permettra de fournir des commentaires en temps réel s’il y a des problèmes ou des bogues. 

Protocole d’entente pour les cadres syndicaux élus

Le président Neufeld a demandé à la GRC de revoir sa gestion des congés accordés aux personnes ayant un poste syndical électif à temps plein, notamment les vice-présidentes et vice-présidents régionaux du SESJ. L’équipe des relations de travail de la GRC maintient qu’il n’y a que le Conseil du Trésor peut résoudre cette question, mais le Conseil du Trésor affirme que la GRC peut rectifier elle-même la situation. 

Pour le SESJ, la question est maintenant pressante, car une ancienne VPR s’est récemment butée à une porte fermée en tentant de réintégrer un emploi à la GRC après avoir brigué de multiples mandats dans son poste syndical électif. 

M. Neufeld a souligné qu’il est impératif que la GRC protège les postes d’attache des quelques employé-e-s qui pourraient être élus à un poste de vice-présidence régionale au SESJ. Pour un cycle de charges syndicales électives au SESJ, on parle d’à peine six postes dans l’ensemble du pays. En ne faisant rien pour rectifier la situation, la GRC envoie un message à ses employé-e-s, soit celui qu’il est risqué de briguer un poste de leadership au SESJ, car cela pourrait compromettre votre carrière. 

Le président Neufeld a également rappelé que dans le contexte hybride actuel, il doit y avoir une certaine flexibilité pour le personnel qui revient au travail après plusieurs mandats de vice-présidence régionale. Puisque la GRC n’a pas protégé le poste d’attache de l’ancienne VPR susmentionnée, celle-ci a dû postuler divers emplois au sein du service et, à cause de sa situation géographique, n’a toujours pas trouvé de poste. Le commissaire a répondu à M. Neufeld qu’il serait disposé à réexaminer la question. 

Le point sur le groupe de travail sur le maintien en poste

Le SESJ et les autres agents négociateur-rice-s ont eu droit à une brève mise à jour concernant les recommandations que publiera bientôt le groupe de travail sur le maintien en poste de la GRC, qui portent sur toutes les catégories d’employé-e-s. Les recommandations seront communiquées aux unités de négociation dans les semaines à venir, une fois qu’elles auront été approuvées par l’équipe de direction nationale. 

Parmi les points à améliorer, citons :

  • Un processus d’accueil et d’orientation qui doit être optimisé dans toute l’organisation, notamment pour les employé-e-s de la fonction publique dans SharePoint;
  • Des liens interpersonnels et un sentiment d’appartenance à cultiver davantage. La nécessité de créer un guide à l’intention des superviseur-euse-s qui permettrait de compiler les renseignements essentiels sur l’expérience d’un-e employé-e au cours de l’année, bien avant les entrevues de départ, et d’investir davantage dans le perfectionnement des employé-e-s et le travail bien accompli. Le rapport révèle que les superviseur-euse-s ne soulignent pas assez le travail du personnel, que ce soit de manière officielle ou non.
  • Une meilleure reconnaissance des réalités de l’emploi des membres civils et des employé-e-s de la fonction publique, surtout en ce qui concerne les risques en matière de sécurité publique et l’exposition à des traumatismes sous la forme de personnes, de matériel, d’incidents, d’appels, de documents explicites, etc. La GRC se doit d’être plus sensible aux risques associés à certains postes et se demander comment mieux soutenir la santé mentale et l’expérience professionnelle de ses employé-e-s.     

Enfin, le SESJ a brièvement fait le point sur sa campagne sur la couverture des blessures par présomption et la nécessité de s’assurer que le personnel fédéral de sécurité publique, incluant les fonctionnaires de la GRC, a accès à un meilleur soutien en santé mentale et à la couverture des blessures par présomption dans le cadre des programmes d’indemnisation des accidents du travail. Le commissaire Duheme a affirmé qu’il soutenait pleinement ces efforts et qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour que de réels progrès soient réalisés dans le cadre de cette campagne.