Le mantra du government Harper semble être « faites ce que je dis, pas ce que je fais » lorsqu’il est question de la transparence, de la manière utilisée pour renseigner le public canadien et de la façon choisie quant aux rapports avec les syndicats de la fonction publique fédérale. L’exemple le plus récent serait la mesure budgétaire omnibus, le projet de loi C-4.
Pour un gouvernment qui se prône comme étant le plus transparent, la réalité est quelque chose d’autre encore. Par exemple: le 24 octobre, le président du Conseil du Trésor, Tony Clement a catégoriquement refusé de divulguer des détails portant sur le projet de loi. Il a expliqué que ces détails seraient disponibles, une fois qu’il entrerait en vigueur. Le gouvernement Harper limitera aussi les débats sur ce projet de loi, en espérant de le précipiter au Sénat et ensuite l’adopter à toute vapeur. Aussi, un rapport récent par le Commissariat è l’information a indiqué que la manie du secret de ce gouvernement ne semble pas s’atténuer, et ceci met en péril la démocratie canadienne.
Le mot ‘transparence’ est souvent utilisé par des ministres lorsqu’ils veulent se vanter des nouvelles méthodes mises en place pour assurer un fonctionnement efficace du gouvernement. Cependant, transparence n’est qu’une jargonnerie utilisée pour bercer le public canadien d’illusions que le gouvernement Harper a leurs intérêts à coeur. C’est plutôt un cas d’ignorer l’homme caché derrière le rideau et de demander, au lieu, que le public garde ses yeux sur le spectacle de magie qui se passe devant eux.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement Harper a utilisé une mesure budgétaire omnibus pour ajouter des mesures qui n’ont peu ou rien à faire avec le budget lui-même ou les finances du pays. Ceci commence a devenir la norme et non, malheureusement, l’exception.
Il est difficile de comprendre comment ce gouvernement peut se désigner le champion de la transparence quant à ses rapports avec ses employé-e-s et le public canadien, et ce, sans pouffer de rire? La blague se fait aux dépends des membres de la fonction publique qui continuent à s’acharner à fournir les meilleurs services au public canadien, tout en voyant leurs rangs être réduits, peu à peu, par un gouvernement dit sans coeur et même despotique. Malheureusement, ce sera le public canadien qui aura la tâche de ramasser les morceaux d’une fonction publique fédérale décimée et détruite.