Le Syndicat des employé-e-s de la Sécurité et de la Justice tient à adresser ses sincères félicitations à la nouvelle gouverneure générale du Canada, Mary Simon.
Compte tenu du rôle que jouent de nombreux membres du SESJ dans le Nord du Canada, et du fait que de nombreux ministères et organismes fédéraux pour lesquels travaillent les membres du SESJ servent un nombre disproportionné de Canadiens autochtones, le SESJ considère la nomination de Mme Simon comme une étape cruciale pour la réconciliation et la bonne gouvernance.
Originaire du Nunavik, dans le Nord du Québec, Mme Simon défend depuis longtemps les droits et la culture des Inuits. Elle a travaillé comme animatrice radio à CBC North, puis a été présidente de l’organisation nationale de défense des droits Inuit Tapiriit Kanatami et du Comité national d’éducation inuite.
Mme Simon a été la première Inuk à être ambassadrice du Canada, représentant le Canada à la fois comme ambassadrice des affaires circumpolaires et comme ambassadrice au Danemark.
Sa nomination est le résultat d’un groupe consultatif chargé d’aider à sélectionner le prochain gouverneur général.
Le panel était coprésidé par le président du Conseil privé de la Reine et ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic Leblanc, et Janice Charette, qui remplace le greffier du Conseil privé. Les autres membres étaient le recteur de l’Université de Montréal, Daniel Jutras, l’ancienne secrétaire du gouverneur général, Judith LaRocque, et la présidente intérimaire de Postes Canada, Suromitra Sanatani.
Parmi les premiers mots de Mme Simon en tant que gouverneure générale en exercice, il y a eu les suivants :
« Je crois que nous pouvons construire un avenir plein d’espoir dans le respect de ce qui s’est passé dans le passé… Si nous embrassons notre humanité commune et notre responsabilité partagée les uns envers les autres, les plus beaux jours du Canada sont encore à venir », a déclaré M. Simon.
« Ma nomination intervient à un moment particulièrement réfléchi et dynamique de notre histoire commune. Au cours de mon mandat de gouverneure générale, je travaillerai chaque jour à la promotion de la guérison et du bien-être dans toute la société canadienne », a-t-elle déclaré, promettant de faire sa part pour que le pays reconnaisse pleinement les atrocités du passé, les commémore et les accepte.
Elle considère que son expérience passée lui permet d’agir comme un « pont » entre les réalités du Canada et de l’Europe.
AU SUJET DE MARY SIMON
La mère de Mme Simon est inuite et son père « du Sud », gérant d’un poste local de la Baie d’Hudson – et elle reconnaît qu’elle ne parle pas français, mais qu’elle a l’intention d’apprendre.
Mme Simon a déclaré qu’on lui a refusé la possibilité d’apprendre le français lorsqu’elle a fréquenté un pensionnat de jour dans son enfance, mais elle est déterminée à mener son travail en anglais, en inuktitut et en français.
Au cours de sa vie, elle a fait la une des journaux pour s’être exprimée sur toute une série de questions, notamment la santé mentale, le commerce des phoques et le déversement d’eaux usées dans les eaux arctiques, défendant ainsi les voix souvent marginalisées du Nord.
Bien que le poste soit essentiellement cérémoniel, Mme Simon jouera un rôle crucial dans les questions constitutionnelles et au sein des gouvernements minoritaires lorsqu’il s’agira de questions de confiance.
Elle devient également la commandante en chef des Forces armées canadiennes et, au cours de son allocution, elle a remercié les troupes pour leur travail dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 au pays tout en maintenant des opérations à l’étranger, et a dit qu’elle avait hâte de rencontrer les membres de l’armée.
Officière de l’Ordre du Canada et récipiendaire du Prix du Gouverneur général pour la nordicité, Mme Simon sera désormais chargée de décerner ce genre de distinctions et de médailles d’honneur à d’autres personnes, et sera responsable de la lecture du discours du Trône et de l’assermentation des membres du Cabinet.