Le SESJ demande un examen conjoint sur le volume et la complexité du travail des agent-e-s de libération conditionnelle dans le contexte des pressions exercées par la COVID-19 et des problèmes de sécurité à l’Établissement de Joyceville

En réponse aux préoccupations évoquées à maintes reprises par les agent-e-s de libération conditionnelle fédéraux de l’Établissement de Joyceville (près de Kingston, en Ontario), le SESJ a convoqué une réunion extraordinaire la semaine dernière entre David Neufeld, président du SESJ, Anne Kelly, commissaire du SCC, Bill Bailley, vice-président régional, Richard Sweetman, président de section locale, et plusieurs agent-e-s de libération conditionnelle qui travaillent au pénitencier fédéral.

Au cours de cette réunion, les agent-e-s de libération conditionnelle du fédéral ont soulevé devant la commissaire les questions de la charge de travail élevée, des délais serrés pour l’évaluation les résultats des délinquants en matière de réadaptation et de la planification adéquate pour assurer une réinsertion satisfaisante des délinquants dans la collectivité.  

À cause des pressions particulières dues au volume élevé de cas acheminés par l’Unité d’évaluation de Joycevillle, où sont évalués les besoins et les facteurs de risque des délinquants dès l’arrivée de ces derniers à l’établissement; de la gestion de cas toujours exigeante; des obligations quant aux rapports et aux dates de libération d’office, les conditions de travail sont parfois intolérables pour les agent-e-s de libération conditionnelle, et préoccupantes sur le plan de la sécurité publique.

Malheureusement, la COVID-19 complique parfois la situation lorsque, périodiquement, le nombre de délinquants à l’Établissement de Joyceville dépasse les prévisions ou les capacités réalistes.

« Nous savons que le SCC travaille dur pour relever certains des défis structurels à l’Établissement de Joyceville, mais dans les faits, il y a déjà un certain nombre d’années que nous entendons parler de pressions très uniques à Joyceville en particulier. Nous demandons au SCC de réaliser un examen conjoint de six mois avec le SESJ, dans le cadre duquel nous nous rencontrerions régulièrement et travaillerions ensemble pour déterminer comment fournir les ressources nécessaires au travail crucial de la réhabilitation et de la sécurité publique et l’évaluation des risques entreprises par les employés du SCC. »

« Nous tenons aussi à souligner le leadership de l’équipe du SCC de la région de l’Ontario, qui a apporté des modifications à court terme au nombre d’agent-e-s de libération conditionnelle. Or, pour aller de l’avant dans une direction tout compte fait positive, le SESJ estime qu’il serait avantageux pour toutes les parties d’aborder conjointement le délicat travail de cerner les besoins de toute une variété de délinquants, y compris les délinquants autochtones qui ont souvent besoin de plus de temps et de soins, et d’y répondre », explique M. Neufeld.    

Dans le cadre de cet examen, le SESJ demande notamment une évaluation complète de ce qui suit : 

– la manière dont les charges de travail sont attribuées et la nature de ces charges;

– le temps alloué à l’examen des besoins des délinquants à l’Unité d’évaluation initiale;

– les pressions associées à la préparation des recommandations qui sont présentées lors des audiences de la CLCC et qui sont parfois considérées comme prématurées;

– les défis associés à la préparation des plans de libération des délinquants en vue de leur réinsertion dans la collectivité, alors que les collectivités ne sont pas toujours disposées à les accueillir;

– des mises à jour de plans correctionnels qui ne correspondent pas à la capacité des délinquants à démontrer des résultats de réadaptation.

« La réalité, c’est que le travail en milieu correctionnel fédéral peut être pour le moins chaotique et effréné. Les enjeux sont énormes. Le SESJ est déterminé à améliorer les conditions dans lesquelles travaillent les agent-e-s de libération conditionnelle de l’Établissement de Joyceville ainsi qu’au seun du SCC. Nous voulons collaborer avec le SCC afind de créer un milieu de travail optimal qui produit de bons résultats en matière de sécurité publique », souligne en conclusion M. Neufeld.