Le SESJ participe à la réunion triennale du Comité national de consultation syndicale-patronale de la GRC à la Direction générale de la GRC

Le 24 octobre, le président national du SESJ, David Neufeld, la vice-présidente nationale, Lynette Robinson, et la vice-présidente régionale (RCN – GRC), Sonia O’Brien-Colterman, ont participé à une réunion du Comité national de consultation patronale-syndicale de la GRC à la Direction générale de la GRC.

Modèle de travail hybride à la GRC

Plusieurs agents négociateurs ont soulevé des problèmes liés à l’Orientation concernant la présence prescrite au lieu de travail du Conseil du Trésor. Tous les partenaires syndicaux se sont dits préoccupés par le manque de cohérence dans l’application de cette directive d’une division à l’autre.

Le président David Neufeld a souligné que les membres du SESJ signalent un grand manque de flexibilité et l’absence d’une approche nuancée en matière de télétravail. Il a expliqué l’intérêt d’offrir une certaine flexibilité, en particulier pour le personnel qui n’interagit pas avec le public, afin de favoriser le maintien en poste, la productivité et la satisfaction au travail.

Le directeur général John Park a réitéré que le commissaire ne vise pas à appliquer une approche universelle, mais souhaite plutôt mettre en œuvre la directive du Conseil du Trésor d’une manière équilibrée qui met l’accent sur les nécessités du service. Le SESJ continuera à revendiquer un régime de télétravail flexible à la GRC et à inciter le Conseil du Trésor à revenir sur sa décision d’imposer un minimum de trois jours par semaine au bureau.

Recentrage des dépenses gouvernementales

Pour le moment, la GRC n’entrevoit pas de réaménagement des effectifs important en raison du recentrage des dépenses gouvernementales. Le travail pour le recrutement et le maintien en poste se poursuit comme prévu. Actuellement, les réductions demandées à la GRC représentent moins de 1 % de son budget.

Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles, droits de la personne et Centre indépendant de résolution du harcèlement

On a fait le point sur le rôle de la Sous-direction des autorités disciplinaires lorsqu’il est question d’inconduite grave.

La GRC a aussi expliqué la révision de son Guide des mesures disciplinaires et a fait savoir qu’elle a renforcé les mesures qui peuvent être imposées dans les cas d’inconduite.

La GRC a rappelé que le Centre indépendant de résolution du harcèlement (CIRH) a notamment pour tâche de formuler des recommandations sur la sécurité au travail. Toutes les plaintes reçues par le CIRH sont maintenant examinées dès le départ afin de déterminer si elles répondent aux critères pour faire l’objet d’une enquête.

Les agents négociateurs ont souligné à nouveau que beaucoup de personnes ne porteront pas plainte s’il faut attendre très longtemps avant l’ouverture d’une enquête. La GRC est d’avis que les délais s’améliorent et que le nombre moyen de jours diminue.

Dotation externe et interne de la GRC

La GRC a décrit ses processus de dotation interne et externe et précisé que les gestionnaires doivent présenter une justification avant de pouvoir s’écarter du processus annoncé.

La GRC reconnaît qu’un processus de dotation non annoncé devrait être l’option de dernier recours et elle s’est engagée à examiner plus en détail la répartition des pratiques de recrutement par division et par catégorie d’emplois. Le commissaire a précisé qu’il est impossible pour la GRC d’adopter une méthode unique de dotation vu la multitude des circonstances ou des contextes particuliers.

Équité, diversité et inclusion

La GRC a fait le point sur ses diverses initiatives en matière d’équité, de diversité et d’inclusion pour toutes les catégories de son personnel.

L’organisation a commencé à réfléchir à la collecte de données sur le patrimoine ethnoculturel et à l’élaboration d’un programme de neurodiversité qui serait géré par un groupe de travail de la GRC, avec la participation des partenaires syndicaux.

La vice-présidente du SESJ pour la GRC, Lynette Robinson, a demandé à connaître la répartition en pourcentage des membres des groupes d’équité dans les différentes catégories d’emplois. La GRC a reconnu que les données dont elle dispose actuellement sont limitées. Elle espère que davantage de données seront disponibles à la suite du lancement du processus de déclaration volontaire du Conseil du Trésor en décembre.

Groupe de travail sur le maintien en poste

La GRC a fait le point sur les progrès réalisés à ce jour par rapport aux objectifs du groupe de travail sur le maintien en poste du personnel. Elle a indiqué qu’elle avait consacré beaucoup plus de temps à l’élaboration d’un programme d’intégration simplifié qui comprend un site Sharepoint complet avec plusieurs outils et listes de contrôle.

Le groupe de travail a six objectifs. 

  1. Expérience des personnes salariées – Les superviseurs sont encouragés à discuter avec les nouvelles personnes salariées de leurs aspirations professionnelles. Le formulaire d’évaluation du rendement pour les membres réguliers et les membres civils a été révisé pour mettre davantage l’accent sur la gestion des talents et l’avancement professionnel.
  2. Développement du leadership – On met maintenant plus l’accent sur les possibilités de formation et les ressources pour les personnes souhaitant développer leurs capacités en leadership.
  3. Fin de carrière – On a entrepris de mettre à jour le questionnaire de fin d’emploi pour qu’il soit plus inclusif et pour poser de meilleures questions sur le départ de la personne.
  4. Mobilité au sein de la GRC – La GRC, sachant que le déploiement est une question importante pour les membres réguliers et leur famille, veut poser des questions sur les aspirations en matière de déploiement et gérer les attentes quant à ce qui est possible.
  5. Membres civils et fonctionnaires – La GRC reconnaît enfin qu’elle compte de nombreux membres civils et de nombreux fonctionnaires qui occupent des postes à « haut risque ». Elle reconnaît que ces personnes, dont beaucoup sont membres du SESJ, viennent en contact avec du matériel traumatisant, des personnes criminalisées et à des victimes, mais ne bénéficient pas nécessairement d’un soutien adéquat et n’ont pas le même accès aux services de santé, y compris au soutien psychologique, que les membres réguliers. La GRC a reconnu qu’une reclassification serait peut-être le meilleur moyen de correctement tenir compte des répercussions de leur travail sur leur santé mentale.

Le président national du SESJ, David Neufeld, a demandé cette fois encore que la lettre d’accueil que la GRC remet à ses nouveaux employés indique l’agent négociateur auquel la personne est rattachée afin de faciliter la création d’un lien avec le syndicat dès l’embauche.

Suivi au rapport sur les adjointes et adjoints aux services de détachement

La GRC a réitéré sa volonté de donner suite aux 13 recommandations formulées dans le rapport de 2023 du SESJ sur les adjointes et adjoints aux services de détachement. La formation pour ces personnes qui a été pilotée dans la Division F semble avoir été un succès, et la GRC souhaite maintenant étendre cette formation à l’ensemble du pays. Le SESJ continuera à faire pression pour que la GRC donne suite à toutes les recommandations du rapport.