Le SESJ se retire de la rencontre multisyndicale avec le Service correctionnel du Canada

Le 5 décembre 2024, la SCC a tenu sa troisième rencontre multisyndicale annuelle. Dans le passé, l’invitation à cette rencontre était adressée à un nombre limité de représentants de chacun des trois syndicats (le SESJ, l’IPFPC et le SACC). L’an dernier, le SESJ a sonné l’alarme, signalant qu’il avait respecté les limites imposées par le ministère alors d’autres syndicats ne l’avaient pas fait, ce qui entraînait une représentation inéquitable lors de la rencontre.

L’objectif de la rencontre multisyndicale est de rassembler une fois par an les dirigeant-e-s de chacun des syndicats et du SCC pour discuter de questions d’intérêt commun. En janvier 2024, le SESJ a officiellement demandé à ce que les vice-présidents régionaux et vice-présidentes régionales (VPR) du SESJ soient invités à assister à la rencontre multisyndicale de 2024 et que le SCC finance leur participation. Bien que le SCC ait adressé son invitation à l’ensemble des membres de l’Exécutif du syndicat cette année, on s’attendait à ce que le SESJ, contrairement à d’autres syndicats, prenne en charge l’intégralité des coûts de leur participation. Il est regrettable que le SCC ait des normes et des ententes très différentes pour d’un groupe de représentants syndicaux élus et représentantes syndicales élues à l’autre, et qu’il n’offre pas à tous les syndicats la même considération en ce qui concerne les congés et la participation aux rencontres avec l’employeur.

Puisque le SCC refuse de faciliter la participation en personne des représentant-e-s du SESJ et puisque les préoccupations concernant la façon dont le SCC traite le SESJ et ses membres se sont intensifiées au cours des derniers mois, le SESJ a décidé de ne pas participer à la rencontre multisyndicale de cette année.

De surcroît, le refus inébranlable du SCC de garantir un traitement plus équitable au SESJ et à sa haute direction élue est ironique, car la rencontre multisyndicale de cette année s’articule autour du thème de la « culture du milieu de travail ».

Le SESJ en a long à dire sur les défis actuels de la culture du milieu de travail au SCC, dont une grande partie se résume au fait que nos membres semblent travailler pour un ministère qui favorise une culture dans laquelle les membres du SESJ sont traités comme des citoyen-ne-s de seconde zone.

Depuis des années, le SESJ dénonce l’alourdissement de la charge de travail et les répercussions en cascade sur nos membres. Lorsque les membres du SESJ se sont opposés à la responsabilité ajoutée de superviser des étudiant-e-s stagiaires, le SCC a choisi d’ignorer la raison du mécontentement de nos membres. Au lieu de répondre à ces préoccupations, le SCC a menacé nos membres de mesures disciplinaires s’ils ne s’acquittaient pas de cette tâche chronophage.

Lorsque le SESJ a réclamé une approche plus équitable et plus nuancée sur le plan du télétravail, le SCC a réagi en annonçant soudainement que tous-tes les employé-e-s du groupe WP étaient considérés comme des travailleurs de première ligne et n’avaient plus droit au modèle de travail hybride.

En outre, partout au pays, les membres nous rapportent la suppression de postes à durée déterminée et non financés, mais qu’en parallèle, le SCC ne réduit pas ses exigences envers nos membres. On s’attend systématiquement à ce que les membres du SESJ en fassent plus avec moins.

Tout cela s’ajoute à bien d’autres facteurs pour conduire à une culture toxique au sein du ministère, et celle-ci est le résultat direct des mesures prises par l’employeur qui continue de fermer les yeux sur les demandes et les attentes raisonnables des membres du SESJ. C’est pour cette raison, et pour cette raison seulement que le SESJ s’abstient respectueusement de s’asseoir à la table de la rencontre multisyndicale jusqu’à ce qu’il ait voix égale au chapitre.