Le SESJ s’oppose fermement à l’approche d’attrition du ministère de la Justice

Le SESJ a récemment appris qu’à l’instar de nombreux ministères et organismes, le ministère fédéral de la Justice se voit dans l’obligation de réduire davantage ses coûts d’exploitation dans l’année à venir dans le cadre du « recentrage des dépenses gouvernementales », une initiative du gouvernement du Canada. Le ministère de la Justice a déclaré ce qui suit :

« Grâce à une planification minutieuse, l’équipe de direction du ministère de la Justice a élaboré une approche qui a permis de réduire nos dépenses en matière de voyages, de services professionnels, d’opérations, de subventions et de contributions. Nous avons recherché des gains d’efficacité, misé sur les nouvelles technologies et identifié des économies par le biais de l’attrition et du non-remplissage des postes vacants.

Pour atteindre les objectifs d’économies fixés par le Conseil du Trésor, le budget salarial de Justice Canada sera réduit. L’élaboration du plan de mise en œuvre de la réduction est en cours. Notre objectif est de réaliser des économies par le biais de l’attrition naturelle dans la mesure du possible afin de minimiser l’impact sur les employés ».

Le SESJ sait que bon nombre de ses membres au ministère de la Justice ont déjà une charge de travail très lourde, un fait reconnu lors de récentes réunions du Comité national de consultation patronale-syndicale.

Le SESJ sait également que le soutien opérationnel indispensable que fournissent ses membres au sein du ministère est par nature plutôt stressant, car il implique une exposition répétée à du matériel traumatisant du système de justice pénale. Les membres du SESJ sont donc déjà vulnérables aux blessures d’ordre mental et à l’épuisement professionnel en raison de leurs conditions de travail.

L’abolition de postes par attrition (ou « érosion de l’effectif ») et d’autres compressions potentielles au ministère de la Justice seront lourdes de conséquences pour les membres de notre syndicat. Alors que le ministère de la Justice se fixe des objectifs en matière de réduction des coûts de fonctionnement, son équipe dirigeante ne semble pas avoir défini la manière dont elle entend réduire la charge de travail pour tenir compte de la réduction des effectifs.

Aussi le SESJ s’oppose-t-il fermement à toute réduction de la structure opérationnelle et administrative du ministère de la Justice. Toute réduction qui cible les ressources humaines sans tenir compte d’une approche qui réduise également la charge de travail est imprudente et irresponsable.

Le SESJ craint fort que ces nouvelles mesures compromettent le bien-être mental de ses membres et entraînent des charges de travail insoutenables qui feront grimper le risque d’épuisement professionnel.