Les membres du SESJ sont encouragés à déposer leurs griefs sur les politiques de retour au travail dans les 25 jours ouvrables

Le président national du SESJ, David Neufeld, continue de réitérer sans détour les objections de notre syndicat quant à la politique imposée à la fin décembre par la direction du Conseil du Trésor, qui exige de deux à trois jours par semaine sur les lieux de travail d’ici le 31 mars, tous rôles, responsabilités, organismes et ministères confondus. 

Monsieur Neufeld a d’ailleurs rédigé un article d’opinion sur les préoccupations du SESJ, qui a été publié dans le Hill Times.

La ministre fédérale Mona Fortier a bien affirmé que toute politique de retour sur les lieux de travail doit « prendre en considération la nature du travail de chaque ministère et des services qu’il fournit à la population canadienne », mais il reste à la seule discrétion des gestionnaires ou de la direction de déterminer le nombre de jours que les membres de la fonction publique fédérale doivent passer au bureau (et de quels jours de la semaine il doit s’agir).  

Les défis d’une politique hybride

Le SESJ a reçu de nombreux commentaires de la part de membres qui doivent composer avec les difficultés d’une nouvelle politique hybride. 

Ainsi, si vous êtes membre du SESJ et que vous estimez ne pas pouvoir respecter l’obligation de retour sur les lieux de travail dans les conditions mises en place par votre employeur, il est impératif que vous déposiez un grief individuel dans les 25 jours ouvrables après l’entrée en vigueur de ladite politique. Il est important de savoir que le dépôt d’un grief n’empêchera pas la mise en œuvre de la politique. Vous devrez vous conformer aux directives de la direction entre-temps, mais c’est votre seul recours pour contester la violation de vos droits.

Si vous n’avez jamais déposé de grief, le SESJ peut vous aider à chacune des étapes. 

Il peut y avoir différentes raisons pour lesquelles vous n’êtes pas en mesure d’appliquer la politique, notamment : 

  • l’impossibilité d’avoir accès à des services de garde d’enfants ou de personnes âgées (délai trop court pour trouver de tels services ou listes d’attente trop longues, p. ex.);
  • la difficulté à se rendre sur les lieux de travail (moyens de transport ou transports collectifs inadéquats); 
  • une connexion Internet ou un espace de bureau inadéquats sur les lieux de travail;
  • l’imprévisibilité des jours où il faut se présenter au travail en personne; 
  • des raisons de la santé et de sécurité (pour les personnes immunodéprimées ou confrontées à des problèmes médicaux ou connexes, qu’il s’agisse d’elles-mêmes, d’un-e membre de leur famille ou d’une autre personne à charge);
  • l’obligation de vous rendre au bureau alors que vous faisiez déjà du télétravail avant la pandémie.

Pourquoi déposer un grief? 

Le dépôt d’un grief est une étape importante de la procédure qui protège vos droits. Si le problème ne peut être résolu directement avec le ministère qui vous emploie, il peut être porté devant la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral. Cela signifie également que l’employeur doit vous rencontrer, vous et votre représentant-e syndical-e, prendre connaissance des problèmes que vous cause la politique de travail hybride et fournir une réponse officielle sur les mesures prises pour rectifier la situation. 

Il est important de bien consigner tout problème que vous cause le retour au travail en personne, ainsi que toute communication avec votre employeur. Conservez les échanges de courriels et rédigez un compte-rendu de toutes les conversations que vous avez eues par téléphone ou en personne avec votre responsable ou d’autres supérieurs. 

Pour déposer un grief, communiquez immédiatement avec un membre de la direction de votre section locale (p. ex. un-e président-e de section locale) ou votre vice-président-e régional-e (VPR) par téléphone ou par courriel. Vous pouvez consulter la liste complète des VPR du SESJ ici.

Si la politique de retour au travail a entraîné pour vous des dépenses qui sortent de l’ordinaire ou des pertes financières, mentionnez-le à votre représentant-e syndical-e, et conservez les reçus et les preuves de ces dépenses. 

Les prochaines étapes pour le SESJ

Le SESJ a l’intention de continuer à contester la logique et l’utilité de la politique de retour au travail prétendument universelle du Conseil du Trésor. 

Les mesures que vous prenez et votre volonté à communiquer votre expérience nous aident beaucoup. 

Si vous souhaitez nous expliquer les raisons pour lesquelles la politique ne vous convient pas (que vous déposiez ou non un grief), veuillez communiquer avec votre VPR ou nous envoyer votre témoignage par courriel :  usjecommunicationsesj@psac-afpc.com

Vous pouvez aussi répondre à ce court sondage sur votre entente de télé-travail ici. Vos réponses vont nous aider lors des rencontres avec votre employeur.

Et surtout n’oubliez pas de vous inscrire pour notre forums nationaux sur le retour au travail qui aura lieu les 15 et 16 février!