Les RRF de la GRC claquent violemment la porte au projet des CE

Le Syndicat des employé-e-s du Solliciteur général (SESG) est un tant soit peu écœuré que le Programme des représentants des relations fonctionnelles (RRF) de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) claque violemment la porte au projet des catégories d’employés (CE) et démoralise les fonctionnaires qui travaillent pour le compte de l’organisme. Tout comme dans son article remontant à 1995 et baptisé « Express Lane to Civilianization » (Processus accéléré de civilarisation), le dernier communiqué intitulé « The recurring nightmare of Category of Employees » (Le cauchemar récurrent des catégories d’employés) est cousu d’inexactitudes et de renseignements erronés.

Tout d’abord, la Commission de la fonction publique (CFP) est responsable d’assurer l’intégrité des processus de dotation au sein du gouvernement. Elle a pleinement le droit de commenter sur des postes qui devraient être dotés en vertu de la Loi sur l’emploi dans la fonction publique (LEFP) et de formuler des recommandations à l’intention du commissaire.

La déclaration selon laquelle « Le Programme des RRF et la partie patronale ont ramené ce projet à 202 postes » [Traduction] est totalement inexacte. Le SESG a pleinement participé au projet des CE depuis ses débuts. Les 202 postes mentionnés ne constituaient qu’une petite partie des postes à examiner au cours de la Phase 2 du projet et tous relevaient d’une classification appariée aux postes au sein des unités de négociation de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC). Il existe des centaines de postes de membres civils relevant actuellement d’une classification appariée à d’autres postes au sein des autres unités de négociation qui doivent être examinées et assujetties à la LEFP.

Le commentaire suivant lequel les postes des commis aux détachements devraient être revus est absurde. Les commis aux détachements offrent du soutien administratif aux fonctions de police opérationnelle. De toute évidence, la Loi sur la GRC stipule que les titulaires de ces postes doivent être embauchés en vertu de la LEFP et il n’est donc absolument pas nécessaire de les examiner dans le cadre de ce processus.

En 1995, bon nombre des postes de membres ordinaires dont les titulaires accomplissaient des fonctions strictement administratives ont été reclassifiés dans la catégorie CM ou PS. Depuis, on a noté une surclassification rétrograde. Lorsque nous avons posé la question à savoir pourquoi, un agent de police nous a répondu en disant : « C’est plutôt évident; nous ne voulons pas accomplir des fonctions opérationnelles pendant 35 ans! » Appartient-il à un gardien de la paix d’offrir des services policiers ou est-il le devoir d’un agent de police de s’acquitter de fonctions administratives? Nous pensons que la réponse à cette question devrait être d’une évidence limpide. Alors, bien que le communiqué parle de « choix », peut-être que les personnes qui ne souhaitent plus être des policiers devraient opter pour une autre carrière!

Aussi frustrant qu’ait pu être le projet des CE aux yeux du SESG, nous continuerons de collaborer avec l’organisme dans le but de simplifier les catégories. Nous continuerons de chercher à concrétiser ce qui est juste – non seulement pour nos membres mais pour l’organisme dans son ensemble. Nous recommandons vivement aux RRF de faire de même et de ne pas publier à l’échelle de l’organisation des renseignements erronés qui entrainent de plus amples prises de becs entre les employés des diverses catégories.