Du site Web de l’IPFPC
Le Conseil du Trésor a mis en œuvre une nouvelle directive de gestion du rendement. D’ici le 1er avril 2014, chaque employé dans l’administration publique centrale aura une nouvelle entente de rendement de trois à six objectifs de travail rédigés pour l’année à venir. Cette directive se présente avec beaucoup d’exagérations et de sous-entendus au sujet du rendement des fonctionnaires. Mentionnons que les syndicats n’ont PAS été consultés à cet égard.
La gestion du rendement n’est pas nouvelles. Les évaluations uniformes, justes et utiles qui sont conformes dans la fonction publique centrale, ne sont pas problématiques. Toutefois, la directive du Conseil du Trésor, en l’état, ne répond pas à ces objectifs. Certains des problèmes comprennent :
- Les échelles d’évalution portent à confusion et manquent de clarté.
- Les «comportements» des employés seront évalués conformément à la Directive. Bien que tout écart de conduite puisse faire l’objet d’un Plan d’action pour la mesure du rendement, c’est plutôt le processus disciplinaire qui devrait être suivi.
- Les ententes de rendement sont à la disposition d’un vaste éventail de personnes sans rapport avec la voie hiérarchique immédiate de l’employé.
- La Directive laisse entendre que la retenue d’une augmentation salariale serait une façon appropriée de sanctionner un mauvais rendement. Or, cette façon de faire contrevient aux conventions collectives.
- Il est obligatoire de formuler des plan d’amélioration du rendement pour les employés peu performants, quelle que soit la raison de leur mauvais rendement ( p. ex., des problèmes personnels maintenant réglés).
- Les gestionnaires n’ont qu’à suivre un nombre insuffiant de formations sur la gestion du rendement avant d’avoir l’autorisation de fixer des objectifs et d’évaluer des employés.
- L’absence de responsabilisation des mauvais gestionnaires dans la structure ainsi que par les conséquences d’une mauvaise gestions préoccupent les syndicats.
La mise en œuvre de la Directive doit suivre un échéancier serré. En effet, les gestionnaires ont jusqu’au 31 mars 2014 pour suivre une formation et obtenir leur accréditation en ligne (cours d’une durée maximale d’une heure et demie). Des comités d’examen seront mis sur pied en septembre 2013. Les premières conversations sur la gestion du rendement à se tenir dans le cadre de la Directive auront lieu de janvier à mars 2014. Les premières ententes de gestion du rendement devraient être conclues en avril 2014.
En vue du déploiement prévu le 1er avril 2014, le Conseil du Trésor a bougé rapidement pour créer des outils, des manuels et des modèles à l’appui, et les publier sur le site Web consacré à son Programme de gestion du rendement. Les objectifs varient en fonction de chaque employé, mais les compétences de base (comportements) sont considérées comme universelles. Bien que ces documents doivent encore faire l’objet d’une révision, leur teneur essentielle demeurera probablement inchangée.
Outre le cours de formation en ligne obligatoire, le Conseil du Trésor a élaboré une formation facultative d’une journée entière (six modules) à l’intention des gestionnaires et superviseurs; il s’emploie actuellement à élaborer un cours facultatif d’une demi-journée pour les employés. Chaque ministère décidera lui-même s’il offre le cours et quand et comment il l’offrira.