Au cours des dernières semaines, le Service correctionnel du Canada (SCC) a annoncé le début des travaux de mise en œuvre d’un projet pilote des échelles institutionnelles et communautaires d’Évaluation des facteurs de risque dynamiques pour la réintégration des délinquants (EFRDRD).
Le SCC a indiqué que l’objectif du projet pilote est de déterminer si ces échelles sont valides pour la population des délinquants et si les outils proposés offrent une valeur ajoutée pour la gestion de cas. Ces échelles font partie de l’initiative du Cadre d’évaluation et d’interventions structuré (CEIS) du SCC.
Lors de l’annonce initiale du SCC concernant l’EFRDRD, on avait indiqué que « des consultations avec le SESG avaient eu lieu », mais sans offrir de détails sur le niveau des consultations ou la rétroaction offerte par le SESG.
En fait, le manque de détails concernant les « consultations » a semé la confusion et engendré des questions de certains de nos membres. Par conséquent, le SESG tient à ce que ses membres comprennent sa position relativement à l’EFRDRD et au projet pilote prévu.
Premièrement, le SESG a clairement indiqué au SCC que ce projet pilote allait causer des problèmes de charge de travail pour les agents et agentes de libération conditionnelle dans la collectivité et les établissements. Le SESG a signalé au SCC que des ressources considérables devront être prévues avant le début de tout projet pilote.
Par conséquent, le SESG a avisé le SCC qu’il conseillera à ses membres de refuser de participer au projet pilote, sauf si les ressources supplémentaires nécessaires aux employés de première ligne (pour les sites auxquels on demande de participer au projet pilote) sont fournies.
Deuxièmement, le SESG a déterminé que les agents et agentes de libération conditionnelle qui participent au projet pilote ont besoin de formation personnelle de qualité pour administrer l’EFRDRD. Le SCC s’est engagé à une formation d’une journée, en personne, pour tous les participants au projet pilote.
Troisièmement, certaines préoccupations concernant les outils eux-mêmes et leur utilité pour le processus de gestion de cas ont été portées à l’attention du SESG. Le SESG a aussi soulevé des préoccupations par rapport aux limites sur la discrétion professionnelle et l’évaluation imposées par l’utilisation de ces outils; limites qui pourraient mener à la création d’une nouvelle liste de contrôle. En réponse à ces préoccupations, l’AC s’est engagé à rencontrer les membres de l’Exécutif national (VPR) du SESG de façon périodique afin d’aborder les questions relatives au projet pilote.
Le SCC est actuellement à choisir les endroits où aura lieu le projet pilote au pays et cherche à établir un calendrier de formation sur place pendant les mois d’avril et de mai.
Le SESG entend poursuivre le dialogue avec l’AC par rapport à ce projet pilote et fera un suivi sur les préoccupations soulevées par nos membres du SCC. D’autres mises à jour sur la position du SESG par rapport au projet pilote d’EFRDRD seront affichées sur le site Web du SESG.