Prix nationaux de la sécurité publique 2023

Les Prix nationaux de la sécurité publique du SESJ reconnaissent et célèbrent le travail exceptionnel entrepris par nos membres à travers le pays. Trop souvent, le travail crucial des membres du SESJ se fait dans l’ombre, loin des yeux de nombreux Canadiens qui dépendent de l’engagement et du dévouement des employés fédéraux de la sécurité publique et de la justice pour assurer leur sécurité. Lors d’une cérémonie de remise de prix le 27 mars 2023, six membres du SESJ ont occupé le devant de la scène à Ottawa pour représenter notre syndicat et le travail acharné que nos membres accomplissent. 

Nous saluons leur dévouement envers leurs collègues, leurs communautés et leurs concitoyens, et nous les remercions d’avoir fait des efforts extraordinaires chaque jour dans le cadre de leur travail pour assurer notre sécurité à tous.

Hamza Al-Baghdadi

Hamza Al-Baghdadi a travaillé comme agent de libération conditionnelle et responsable des agents de libération conditionnelle pendant 20 ans dans divers bureaux de libération conditionnelle, tels ceux de Toronto-Ouest, d’Ottawa et du Nunavut. Pendant toutes ses années d’emploi au SCC, il a dirigé et mis en œuvre des projets, des programmes et des activités à l’échelle régionale et nationale.

À titre de représentant du SCC au Nunavut, M. Al-Baghdadi a assuré la direction et la gestion du BSLCN, ainsi que l’exécution réussie de son mandat dans l’ensemble du territoire. Pendant son séjour dans le Nord, M. Al-Baghdadi a fait la promotion de la position socioéconomique unique du Nunavut par rapport aux autres régions du Canada. Il a dirigé un certain nombre de programmes et d’initiatives visant à améliorer les résultats correctionnels des délinquants inuits en collaboration avec le gouvernement territorial, les organisations inuites et les principales parties prenantes.

L’engagement de M. Al-Baghdadi à produire des résultats supérieurs dans l’un des milieux socioéconomiques et environnementaux les plus difficiles au Canada témoigne de son dévouement à l’égard de son travail et de la population du Nunavut. M. Al-Bagdadi démontre continuellement son désir d’offrir aux Canadiens et aux Canadiennes du Nord un service exceptionnel. Il est très engagé auprès de la communauté; il a un effet positif sur la vie des personnes avec lesquelles il travaille et des citoyens canadiens qu’il représente.

Andréa Pinter

Andréa Pinter travaille pour le SCC depuis une quinzaine d’années comme psychoéducatrice au Centre régional de santé mentale (CRSM), un pénitencier à vocation psychiatrique. Des services en santé mentale sont offerts aux détenus manifestant le niveau le plus élevé de besoins dans la région du Québec et parfois du Canada. Andréa accomplit un travail exceptionnel dans nombre de dossiers. Tout au long de sa carrière de psychoéducatrice, on lui a confié des cas cliniques complexes associés à des individus évalués parmi les plus dangereux. Andréa intervient au cas par cas avec les détenus. Nombre de ces détenus devraient se retrouver en Hôpital psychiatrique ou en centre de réadaptation, mais la justice les a confiés au SCC. Andréa Pinter se démarque par ses interventions soutenues et répétitives, sa patience exceptionnelle et son dévouement. Andréa contribue à changer des vies et à réduire le risque futur que présenteront des délinquants à besoins spéciaux une fois remis en liberté. Par sa grande souplesse et son agilité, Andréa s’adapte à tout le monde et permet aux détenus de se reconstruire un réseau social en prenant contact avec la famille ou les proches. Elle œuvre ainsi à éduquer les familles des détenus sur le plan et le traitement. 

La psychoéducation est une spécialité québécoise qui a fait ses débuts comme profession à la fin des années 1950 et qui représente une expertise indispensable bien que méconnue du grand public. Les psychoéducateurs accompagnent la personne qui vit des difficultés d’adaptation en intervenant à la fois auprès d’elle, sur son environnement, et sur l’interaction entre ceux-ci. Le psychoéducateur privilégie l’action sur le terrain et travaille en collaboration avec les autres professionnels de la santé en soutenant les intervenants auprès de leur clientèle.

Il n’existe qu’un petit groupe de psychoéducateurs œuvrant en milieu carcéral fédéral, soit uniquement à l’Établissement Archambault, au Centre régional de santé mentale.

Thomas Clapham, CD

Thomas Clapham a servi dans les Forces armées canadiennes en tant qu’infirmier de 2005 à 2017. Il a été déployé en Afghanistan en 2008-2009 ainsi que durant les Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver. Il a pris sa retraite des Forces au grade de sergent et a reçu l’étoile de campagne générale, la décoration des Forces canadiennes et deux mentions élogieuses du commandant pour ses actions en service.

En 2017, Thomas s’est joint à la Gendarmerie royale du Canada à titre de conseiller en gestion de l’incapacité afin d’offrir du soutien et des conseils aux membres et à la direction de l’Administration centrale, de la Division nationale, de la Division Ontario et de la Division Nunavut. Après un an Thomas s’est joint à son syndicat local à titre de président de section.

En 2020, Thomas est devenu le gestionnaire de programme national pour le Programme Soutien – blessures de stress opérationnel (SBSO) de la GRC, un programme qui vise à fournir un soutien par les pairs de façon confidentielle à toutes les personnes atteintes d’une blessure de stress opérationnel. Thomas est fier de diriger une formidable équipe de coordonnateurs partout au pays qui soutiennent les autres par leur expérience et leur empathie dans l’espoir de renforcer leur résilience et de réduire les préjugés associés à la santé mentale.

Thomas a consacré sa carrière à soutenir les employés et les anciens combattants des Forces Armées Canadiennes et de la GRC dans leurs efforts de rétablissement, de réadaptation et de réinsertion à la suite d’une blessure ou d’une maladie.

Thomas vit à Ottawa, en Ontario, avec sa conjointe Allison et leurs deux enfants, Rory et Clara.

Jim Tata

L’agent de libération conditionnelle Jim Tata a occupé divers postes en collectivité et en établissement au SCC depuis novembre 1994. 

Jim mérite d’être reconnu pour son poste d’agent de libération conditionnelle dans la collectivité dans le cadre duquel il fournit des services dans des régions éloignées du Manitoba.

Ayant le bureau de libération conditionnelle de Winnipeg comme base d’attache, Jim est chargé de fournir des services et de la surveillance aux collectivités des Premières Nations du Nord du Manitoba : Bloodvein, Barens River, Poplar River, Pauingassi, Little Grand Rapids, St. Theresa Point, Garden Hill, Wasagamack et Red Sucker Lake. La plupart de ces collectivités ne sont accessibles que par avion, par bateau, par VTT, par motoneige ou par hélicoptère.

Au fil des ans, Jim a fait un travail extraordinaire pour favoriser les relations avec les dirigeants et les membres des collectivités afin de faciliter la réinsertion sécuritaire des délinquants dans leur communauté.

Son travail dans les collectivités éloignées a contribué à l’établissement de relations avec d’autres membres du personnel de la Sécurité publique, notamment de la GRC, des comités de justice locaux et de la police de bande. Jim a amélioré leur compréhension du système de libération conditionnelle, ainsi que des questions liées au soutien et à la supervision des délinquants.

Jim et sa femme Carolyn ont deux enfants, Erika et Ian.

Jo-Anne Scharf

Jo-Anne compte plus de 19 ans d’expérience à Sécurité publique Canada. Son engagement continu à améliorer la préparation aux situations d’urgence et la sécurité publique dans la région de l’Atlantique a contribué de façon importante à la sécurité de la population canadienne.

Une tempête a marqué le début de la carrière de Jo-Anne. À peine trois semaines après son entrée en fonction en 2003, elle a été confrontée à un ouragan de catégorie 2 (Juan). Jo-Anne a contribué à la conception et à la mise en œuvre de plans et de procédures pour les interventions coordonnées en cas d’urgence. Avec une petite équipe, elle a établi des procédures d’exploitation et de communication, a défini les rôles et les responsabilités et les a mis en pratique dans le cadre d’exercices régionaux et d’activités de formation.

Elle a pris part à des groupes de travail et à des comités ministériels pour élaborer des documents nationaux clés sur les interventions d’urgence, comme le Plan fédéral d’intervention d’urgence et le Système national d’intervention d’urgence. Elle a été l’un des deux représentants régionaux invités à faire partie du Comité consultatif des sous-ministres.

Elle a été membre du Groupe international de gestion des urgences – un groupe de directeurs et de gestionnaires de la gestion des urgences de six États de la Nouvelle-Angleterre, des quatre provinces atlantiques et de la province de Québec qui constitue un forum efficace pour la coopération transfrontalière.

Elle a joué un rôle déterminant dans l’élaboration des réserves opérationnelles régionales en étroite coordination avec le gouvernement fédéral.

Pendant la pandémie de COVID-19, Jo-Anne et ses équipes ont travaillé sans relâche pour répondre aux demandes d’EPI, de respirateurs ou autres, ainsi qu’aux demandes de déplacement du gouvernement fédéral pendant les périodes de restrictions accrues. Ces tâches étaient essentielles pour assurer la sécurité de la population canadienne, ainsi que le bon fonctionnement de l’importante chaîne d’approvisionnement durant la pandémie.

Louise Paquet

Louise Paquet dirige le programme de dressage de chiens de la GRC au Centre de dressage des chiens de police à Innisfail, en Alberta depuis 2009. Son engagement et celui de ses collègues à l’égard de ce programme de calibre mondial a créé un environnement sûr et positif pour les chiens. Louise participe à diverses tâches de développement du comportement des chiens. Ce programme d’entrainement complexe et exhaustif procure au Canada des groupes de chiens de service hors-pair qui sont adaptés aux besoins et aux réalités géographiques de notre pays. Les chiens de service sont entrainés pour la détection de stupéfiants, d’explosifs et de restes humains, ainsi que d’autres activités policières essentielles, comme la recherche et le sauvetage dans divers scénarios d’urgence.

Elle a obtenu une victoire en matière de classification des postes pour l’équipe de dressage après y avoir consacré plus de sept ans. Cette victoire pour la reconnaissance de l’entraînement de haut niveau fourni au centre de dressage confirme l’importance du rôle des dresseurs et des chiens pour la sécurité de la population canadienne.

Le Centre d’entrainement d’Innisfail est une institution remarquable à laquelle Louise contribue grandement au succès du programme des chien de service. Sous sa vigile, les chiots complète leur programme et rejoignent les rangs des meilleurs chiens de service au monde.

Louise Paquet a deux fils et vit sur sa terre avec trois chiens tous issus du programme de chiens de service.