Le SESJ demande l’accès aux vaccins pour tous les employés de première ligne du Service correctionnel

Au cours des dernières semaines, le SESJ a fortement plaidé en faveur de l’accès aux vaccins contre la COVID‑19 pour tous ses membres de première ligne. Nous nous sommes entretenus à plusieurs reprises avec la direction du SCC, certains députés clés et le cabinet du ministre fédéral Bill Blair. En outre, nous continuons à participer très activement au groupe consultatif de haut niveau sur la gestion des risques du SCC, composé de tous les partenaires syndicaux.

C’est dans cet esprit que nous avons préparé la déclaration ci-dessous, qui a été envoyée au gouvernement du Canada et à l’Agence de la santé publique du Canada hier. Nous continuerons à être une voix forte pour les membres du SESJ au sein du SCC sur cette question, et nous attendons avec impatience vos commentaires.

Le SESJ demande l’accès aux vaccins pour tous les employés de première ligne du Service correctionnel

8 janvier 2021 – Le Syndicat des employé-e-s de la Sécurité et de la Justice, qui représente des milliers d’employé-e-s du Service correctionnel du Canada, demande instamment aux gouvernements de l’ensemble du pays de prendre les mesures nécessaires pour garantir la possibilité de vacciner tout le personnel de première ligne le plus rapidement possible.

Les membres du SESJ comprennent tous les employés fédéraux qui travaillent dans les services de réadaptation, de libération conditionnelle, d’entretien, de services alimentaires et dans des rôles de soutien connexes dans les pénitenciers fédéraux à sécurité minimale, moyenne et maximale, ainsi que dans les centres correctionnels communautaires et les bureaux de libération conditionnelle partout au Canada.

Mème si la fourniture de 1 200 doses du vaccin Moderna à 600 délinquants âgés et immunodéprimés présentant des affections sous-jacentes représente un pas dans la bonne direction, elle ne tient pas compte du fait que les éclosions de COVID-19 dans les pénitenciers fédéraux commencent généralement à la suite d’une contagion communautaire.

C’est alors que des membres du personnel, qu’il s’agisse d’agents ou agentes correctionnel-le-s, de la direction, de travailleurs et travailleuses des services alimentaires, de personnel chargé des programmes, des libérations conditionnelles ou d’autres membres du personnel, introduisent par inadvertance la COVID-19 et exposent parfois des centaines d’autres délinquants et membres du personnel.

« La vaccination d’une très petite minorité de délinquants dans tout le pays ne permettra pas d’empêcher ou de ralentir les éclosions dans les pénitenciers fédéraux », a souligné Stan Stapleton, président national du SESJ.

Le Service correctionnel du Canada a confirmé que les cas positifs de détenus peuvent être détectés lors de l’admission/du transfert au SCC. Ces cas sont immédiatement isolés médicalement. Les éclosions se produisent généralement lorsque le personnel ou les visiteurs des délinquants dans les pénitenciers fédéraux ou dans la communauté apportent sans le savoir la COVID-19 sur le lieu de travail.

« En ne prenant pas de mesures pour vacciner rapidement le personnel de première ligne qui travaille jour après jour avec les délinquants fédéraux dans les pénitenciers et dans la communauté, nous exposons des milliers de délinquants et d’employés à un risque élevé de COVID-19. Ceci impose un stress supplémentaire sur les agences de santé publique et les hôpitaux qui doivent en fin de compte traiter les patients gravement atteints de COVID-19 », M. Stapleton a dit.

M. Stapleton a expliqué que les pénitenciers fédéraux du Canada, qui abritent des milliers de délinquants dans des immeubles souvent mal ventilés, ne sont pas sans rappeler les foyers de soins de longue durée en ce qui concerne la COVID-19.

Le respect irrégulier des contrôles d’infection, une empreinte plus large que nécessaire et les immeubles plus anciens créent des défis importants pour contenir la propagation de la COVID-19, même en cas d’éclosion mineure.

Il faudra un effort coordonné entre le gouvernement du Canada et les responsables de la santé publique de chaque province et territoire pour s’assurer que le personnel de première ligne soit vacciné le plus rapidement possible. Le SESJ croit fermement que c’est l’approche la plus prudente et la meilleure utilisation du vaccin lorsqu’il s’agit de protéger tous ceux qui se trouvent aux services correctionnels fédéraux, qu’il s’agisse d’employés ou de délinquants.

À ce jour, des éclosions de COVID-19 sont survenues dans 18 établissements correctionnels fédéraux, dont le plus important est Stony Mountain avec 352 cas.

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Le SCC se conforme aux directives du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) sur l’établissement des priorités, qui consiste à commencer la vaccination chez les personnes âgées et celles qui présentent des affections préexistantes.

Les travailleurs et travailleuses de la santé des établissements, qui sont également admissibles à la phase 1, peuvent désormais être vacciné-e-s dans leur communauté, dans le cadre de la première phase de vaccination pour tous les travailleurs et travailleuses de la santé.

Bien que le SESJ comprenne que le SCC ait la responsabilité de vacciner les personnes âgées et vulnérables dans les établissements, le personnel travaillant avec les délinquants fédéraux en pénitenciers et dans la collectivité est en première ligne de la COVID-19, faisant face chaque jour à des risques sanitaires considérables.