Shauna Burns-Thomson, membre du SESJ, parmi les récipiendaires du prix Champions de la santé mentale

Félicitations à Shauna Burns-Thomson, agente de programme correctionnel, à qui a été décerné un prix Champions de la santé mentale par l’Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique (ICRTSP).

Pour être considérés comme champions ou championnes, les candidats proposés ont été évalués selon les critères suivants :

  • Leur impact sur la santé mentale au sein de l’organisation et de la collectivité (c.-à-d., changements ou améliorations qu’elles ont réussi à apporter) ;
  • Le nombre de personnes qui ont bénéficié de leurs actions en santé mentale ;
  • Leur volonté de parler de leur cheminement en santé mentale ;
  • Les ressources ou les initiatives novatrices en santé mentale qu’elles ont réalisées ;
  • Les nouvelles ressources en formation qu’elles ont créées ;
  • Leur engagement à réduire la stigmatisation liée à la santé mentale ;
  • Leurs activités comme pairs aidants ou comme membres d’une équipe de réinsertion.

Il s’agit de la deuxième édition de cette remise de prix  pour laquelle 20 récipiendaires ont été choisis parmi 168 nominations à travers tout le Canada.

Découvrez plus en détails les excellentes initiatives entreprises par Shauna pour améliorer la santé mentale sur son lieu de travail.


Lorsque Shauna Burns s’est jointe au Service correctionnel Canada, elle a remarqué que ses pairs avaient des difficultés, et plusieurs s’approchaient de l’épuisement professionnel. Les antécédents en santé mentale de Shauna lui ont permis de constater que le milieu de travail avait un impact significatif sur la santé mentale des employés ; ce qui a été particulièrement apparent durant la pandémie de la COVID. Lorsque l’occasion s’est présentée d’occuper le poste de chef du PAE et de la GSIC, Shauna a décidé d’agir. Dans son nouveau rôle, Shauna s’est rendu compte que plusieurs de ses coéquipiers n’avaient pas les outils nécessaires pour gérer des situations auxquelles ils feraient face tous les jours.

« Chaque incident, chaque facteur de stress, ou chaque complication représentent une pierre lancée dans un sac à dos, et on ne sait jamais à quel moment le sac se déchirera. »

Shauna a réalisé que malgré le fait que de bons programmes étaient en place, comme la GSIC, ils étaient devenus juste une case à cocher pour la direction, et cette attitude s’était propagée parmi le personnel. Elle s’est aperçue que lorsqu’elle a tendu la main pour offrir du soutien, on l’a ignorée parce que le programme n’avait aucun poids ; c’était simplement quelque chose qu’il fallait terminer avant de passer à autre chose. Même si Shauna sait que c’est facile de ressortir le négatif des programmes, elle a travaillé à gagner la confiance de ses collègues et ses coéquipiers. Elle veut qu’ils sachent que lorsque les pairs se présentent, ils s’engagent à faire les efforts afin de s’assurer que les employés sont corrects.

« Lorsqu’une personne ne va pas bien, nous souffrons tous. Vous pouvez rester les bras croisés et faire partie du problème te faire remarquer tous les défauts, ou vous pouvez choisir d’agir et de faire une différence. »

En se fiant aux trois nominations qu’elle a reçues pour le prix Champions de la santé mentale, de toute évidence, elle fait une différence au sein de son organisation. Les personnes qui ont proposé sa candidature ont aussi fait remarquer que le travail de Shauna, essentiel pour le personnel, a été élargi et est aussi offert aux détenus qui ont besoin de soutien.

Shauna sait que la stigmatisation liée à la santé mentale existe au sein de l’organisation. En effet, plusieurs continuent de croire qu’admettre qu’on a besoin d’aide c’est admettre qu’on est faible. Lorsque les gens se décident à prendre congé pour s’occuper de leur santé mentale, ils font face à de nombreuses barrières pour accéder à des soutiens en santé mentale. Elle mentionne que les obstacles comme les tâches administratives et les systèmes de réclamation peuvent sembler insurmontables, à quelqu’un qui a de la difficulté à sortir du lit.

Shauna travaille fort afin de dissiper le mythe que ceux et celles qui ont besoin de soutien soient faibles, et elle travaille plutôt à leur faciliter l’accès à de l’aide. Une des recommandations qu’elle fait aux employés est d’utiliser leurs avantages sociaux et vérifier régulièrement leur état de santé mentale, pour ne pas se retrouver en situation de crise.

« Vous faites un changement d’huile sur votre voiture, non ? Vous n’attendez pas que votre voiture tombe en panne sur le bord de la route avant de vérifier l’huile ; vous voulez être proactif. »

Shauna sait qu’il y a encore de la place pour faire mieux, et elle s’engage à aider, au point d’obtenir une maîtrise en psychologie pour lui permettre de faire des consultations en dehors de son travail. Quand elle pense à améliorer la santé mentale, elle affirme que de bonnes relations sont primordiales. Shauna croit que pour maintenir une santé mentale saine, on a besoin de contact, de camaraderie, et d’une collectivité.

À l’ICRTSP, nous sommes heureux d’appuyer les efforts de Shauna, en la nommant championne de la santé mentale.